Le blocage du passage d’El Guerguerate par des membres du Polisario a offert à Aminatou Haidar une tribune pour faire un nouvel appel du pied en direction de Brahim Ghali.
«L’ONU a l’obligation de fermer cette brèche illégale, passage principale de la drogue marocaine et autres crimes transfrontaliers ; en plus d’être un sérieux danger à la paix dans la région. Fermez le passage illégal de Guerguarat!», a-t-elle écrit mardi sur son compte Twitter.
La présidente de l’ONG CODESA a pointé dans un autre tweet «l'incapacité de la MINURSO de protéger les Sahraouis contre les violations marocaines alors qu'elle court à la rescousse des intérêts de l’occupant, ce qui encourage le Maroc à continuer son occupation et exploitation illégales». Et de conclure son coup de gueule en s’interrogeant sur «le rôle de la MINURSO incapable d’accomplir la mission pour laquelle elle a été créée, l’organisation d’un referendum d’autodétermination».
La sortie de Mme Haidar intervient juste quelques minutes après la publication d’un communiqué du Polisario, appelant à «la fermeture immédiate de ce passage illégal», qui demeure «une source permanente de tension dans la région, ayant des conséquences désastreuses». Hier et dans la matinée du mardi, elle a observé le silence à l'égard de cet incident.
Depuis lundi matin, des membres du Front bloquent le passage d’El Guerguerate. La MINURSO a essayé, vainement, les convaincre de mettre un terme à leur action de protestation.
Pour mémoire, le secrétaire général de l’ONU avait exigé du Polisario, en janvier 2020, d’ordonner à ces partisans de permettre le passage du rallye «Africa Eco Race». Antonio Guterres avait notamment plaidé pour le «maintien de la circulation civile et commerciale régulière à El Guerguerate», mettant en garde contre toute action «susceptible d’altérer le statu quo dans cette zone».