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Grand Angle

Maroc : Le ministère de la Santé veut promouvoir l’utilisation du préservatif pour lutter contre le sida

La lutte contre le sida continue d’être au cœur des priorités du ministère de la santé. Un plan national de lutte contre le VIH a été lancé mardi dernier, et ce pour les quatre prochaines années afin de faire baisser le nombre des nouvelles infections. Parmi les nombreuses actions prévues, l’une d’elle est de lancer des campagnes pour faire la promotion de l’usage du préservatif.

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29 000. C’est le nombre de Marocains actuellement atteints du virus du sida, d’après les estimations du ministère de la Santé et d’Onusida. Mardi 3 avril, un plan stratégique de lutte contre le VIH a été lancé pour les 4 prochaines années, rapporte la MAP. Objectifs : réduire de 50% les nouvelles infections et diminuer de 60% la mortalité des personnes vivant avec le virus, et ce d’ici à 2016.  Le budget prévu pour mener à bien ce plan est de 810 millions de dirhams, un budget financé à hauteur de 46% par l'Etat, 41% par le programme du fonds mondial de lutte contre le sida et les 13% restant proviennent d’autres sources nationales. Grâce à cet argent, le ministère de la Santé, les professionnels médicaux et les organisations mobilisées veulent créer 30 nouveaux centres de dépistage directement dans des centres de santé, d’ici 2016.

Sortez couverts !

Une partie des actions prévues par le nouveau plan est notamment d’encourager l’usage du préservatif. D’ailleurs, au Maroc, le principal mode de transmission de la maladie des cas déclarés depuis 1986 sont les relations sexuelles. 71% des personnes atteintes du virus ont entre 25 à 44 ans et 2% sont des jeunes de moins de 15 ans. Les régions du Souss, de Marrakech et Casablanca, concentrent à elles seules 58% des malades.

Mais l’utilisation du préservatif est-elle un réflexe au Maroc ? Les Marocains sont-ils des consommateurs de préservatifs ? En janvier dernier, la Vie Eco s’est intéressée à la vente des préservatifs au Maroc. 18 millions d’unités ont été vendues en 2011, un chiffre en hausse depuis 2004, date qui coïncide avec le lancement d’une première campagne de promotion du préservatif par le ministère de la Santé. Une campagne de sensibilisation qui a bien bel et porté ses fruits. Les Marocains ont commencé à comprendre que le préservatif était le seul moyen de les protéger contre le sida et autres maladies sexuellement transmissibles. La seconde raison invoquée expliquant l’augmentation des ventes des préservatifs est l’évolution des mentalités et des mœurs dans la société. 

Des préservatifs distribués gratuitement

Alors qu’une boîte de trois préservatifs est vendue à partir de 5 dirhams dans les épiceries et peut atteindre les 45 dirhams en pharmacie, l’Association de Lutte contre le Sida (ALCS) distribue tout au long de l’année des préservatifs gratuitement sur demande, mais uniquement aux personnes majeures de plus de 18 ans, et ce dans les 19 antennes de l’ALCS éparpillées au royaume. «Les jeunes ne sont pas gênés lorsqu’on leur parle de préservatif. Ils savent que c'est un moyen efficace de prévention de l'infection au VIH et c'est eux qui le demandent. De plus, à chaque fois que quelqu'un demande un préservatif, nos volontaires le lui donnent en lui expliquant les moyens de transmission et de prévention», nous précise-t-on du côté de l’ALCS de Casablanca.

L’association n’hésite pas, non seulement à rencontrer les jeunes dans les écoles, collèges et lycées pour les sensibiliser sur le VIH, mais aussi à envoyer des unités mobiles sur les grands festivals du Maroc tels que le festival de Casablanca, Gnaoua et musiques du Monde, le Tremplin et d’autres manifestations musicales et culturelles pour être plus proches des jeunes. Durant l’été, même son de cloche. L’ALCS multiplie ses actions en organisant des caravanes sur les plages pour informer et dépister le public. 

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