Réunissant plusieurs avocats, l’Association de défense des droits de l’Homme (ADDF) à Tétouan se porte partie civile dans le procès opposant le journaliste et militant Omar Radi à sa collègue, qui a déposé plainte pour des faits de viol. Présidée par Me Lahbib Hajji, l’organisation a confirmé, ce lundi, qu’il relève du «devoir» de se placer «aux côtés de la victime dans ce procès où l’essentiel, à savoir le viol, est omis sous couvert de tapage médiatique en faveur de l'agresseur présumé».
Il s’agit ainsi de «briser le silence autour d’une affaire relevant du pénal», a souligné l’avocat, contacté par Le360. Vice-président de l’ADDF, Mohamed El Haini, avocat au barreau de Tétouan, se chargera du dossier de la plaignante. Selon lui, défendre les droits humains «commence d’abord par le respect de la dignité des femmes». «C’est ce que nous avons l’ambition de montrer dans cette affaire, objet d’une grande médiatisation mais pour des considérations autres que le fond», a-t-il ajouté.
Le 29 juillet dernier, le Procureur général de Casablanca a placé Omar Radi en détention préventive, pour les faits lui étant reprochés, mais également dans le cadre d’une seconde affaire pour «financement étranger» et «espionnage». La décision a pris effet, à la suite d’une série d’interrogatoires préliminaires, menés par la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ).