Le torchon brûle à nouveau entre le Club des magistrats du Maroc et le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) au lendemain de la convocation, par ce dernier, de trois membres du club pour des posts Facebook.
Cette affaire date d’il y a deux ans, lorsque le CSPJ avait initialement convoqué 4 juges membres du Club, dans le cadre d’une enquête disciplinaires sur des posts et des commentaires sur le réseau social. Une «violation présumée de l’obligation de réserve pour le Conseil.
Deux ans plus tard, Abderrazak Jebbari, secrétaire général du Club des magistrats du Maroc, Afif Bekkali, représentant régional du Club à Laâyoune, et Fathallah El Hamdani, membre du Club, ont reçu cette semaine des convocations pour comparaitre devant le CSPJ, rapportent plusieurs sources médiatiques ce dimanche.
«Le secrétaire général du Club des magistrats du Maroc comparaitra le premier, en août, quelques jours après Aid Al Adha pour être entendu sur des soupçons de violation de l’obligation de réserve après des posts Facebook, avant que le CSPJ n’entende les deux autres magistrats», rapporte-t-on.
Cette convocation a provoqué une vague d’indignation parmi les membres du Club, qui considèrent cette affaire comme une «restriction et une atteinte à leur liberté d’expression». Ils dénoncent aussi le fait que cette affaire date de deux ans, suite à des publications faites en juin 2018, alors que le dossier a connu la désignation d’un rapporteur en juin 2019 avant que les trois juges ne soient convoqués cet été.
Le Club des magistrats doit réunir son organe décisionnel dans les prochains jours, pour se prononcer sur la convocation de ces membres.