Menu

Breve

Mustapha Ramid : «Amnesty traite le Maroc sur le même pied d’égalité que le régime de Kadhafi»

Publié
Mustapha Ramid, ministre d’Etat chargé des droits de l’Hommes et des relations avec le Parlement. / DR
Temps de lecture: 2'

Comme prévu, le ministre d’Etat chargé des droits de l’Hommes et des relations avec le Parlement a été auditionné, ce mercredi 15 juillet, par les membres de la Commission de la justice et la législation à la Chambre des représentants. Une occasion pour Mustapha Ramid de revenir sur le très controversé rapport du 22 juin d’Amnesty International ayant accusé les autorités marocaines d’avoir espionné le téléphone du journaliste Omar Radi.

Le ministre a commencé son intervention par saluer la «contribution d’AI dans la promotion des droits de l’Homme au Maroc et ailleurs», soulignant que Rabat accueille depuis 1997 une section de l'ONG. Néanmoins, Ramid a noté que «durant les dernières années, un changement négatif s'est opéré dans la relation» d'Amnesty avec le Maroc. «2014 constitue, d’ailleurs, un tournant», a-t-il précisé devant les députés.

Pour étayer ses remarques, le ministre a rappelé l’épisode de la campagne internationale lancée en 2014 par Amnesty contre la torture, au cours de laquelle l’ONG avait inscrit le Maroc sur sa «liste noire» des Etats tortionnaires aux côtés du Mexique, le Nigéria et l’Ouzbékistan, suscitant l’ire du royaume.

Dans son réquisitoire, Mustapha Ramid a pointé la «méthodologie» de la rédaction des rapports d’AI, affirmant que l’ONG s’appuie uniquement sur des «sources anonymes, notamment lorsqu'il s'agit sur les allégations de tortures, et des adversaires politiques du Maroc sur la question du Sahara».

Le ministre a indiqué que les rapports d'Amnesty sur ce dossier se concluent toujours par «des recommandations politiques, tel l’élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’Homme alors qu’elle fait la sourde oreille sur les violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf».  

Le ministre d’Etat a affirmé dans son allocution que «le Maroc n’est pas un paradis mais aussi n’est pas un enfer pour les droits humains». Et de déplorer qu’«Amnesty traite notre pays sur le même pied d’égalité que le régime de Kadhafi».

Mustapha Ramid est revenu sur le dernier épisode de la longue série de différends avec AI, par réitérer que le gouvernement attend toujours que l’ONG présente ses «preuves attestant ses allégations». Une requête présentée officiellement par le chef de l’exécutif, Saadeddine El Othmani, dans sa lettre du 2 juillet, adressée à la secrétaire générale par intérim d’Amnesty International.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com