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Grand Angle

Le suicide d'Amina Filali examiné au Parlement européen

Le cas d'Amina Filali, la mineure de Larache qui s’est donnée la mort la semaine dernière, vient d’atterrir au parlement européen. Aujourd’hui, et en présence de l’ambassadeur du royaume en Belgique, Samir Adhare, cette affaire a été au cœur d’un débat sur les droits de l’Homme au Maroc.

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Des experts et des eurodéputés ont tiré à boulets rouges sur le code pénal national, notamment l’article 475, jugé très rétrograde par la société civile marocaine, «lorsqu’une mineure nubile ainsi enlevée ou détournée a épousé son ravisseur, celui-ci ne peut être poursuivi que sur la plainte des personnes ayant qualité pour demander l’annulation du mariage et ne peut être condamné qu’après que cette annulation du mariage a été prononcée.»

Prenant la parole, Michel Toubiana, le secrétaire général de la plateforme civile Euromed a estimé que «le royaume du Maroc a entrepris ses réformes constitutionnelles dans des domaines comme la justice mais subsiste encore des zones clairs-obscures.»

Durant son intervention au siège du parlement européen, ce responsable a déploré que lors de sa dernière visite à Rabat, la ministre PJDiste de la Famille et de la Solidarité, Bassima Hakkaoui, unique femme au gouvernement Benkirane, ne l’a pas reçue «C’est un signe de manque de coopération» de la part du gouvernement marocain qui «nous fait douter que vont se produire des avancées».

La presse espagnole rapporte que face à la salve de questions de la part des eurodéputés, l’ambassadeur du royaume en Belgique, Samir Adahre, s’est contenté de répéter la version officielle donnée par le ministre de la Justice, soulignant que le mariage d’Amina Filali est intervenu après des rapports sexuels consentis. La loi a été respectée et qu'Amina Filali a donné son accord au juge. Se faisant l’avocat du violeur, le diplomate a estimé que le mari d'Amina Filali «a reconnu avoir enlevé une mineure et non pas l'avoir violée». L’ambassadeur a reconnu, qu’au Maroc il y a des «divergences» concernant l’abrogation de l’article 475 du code pénal.

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