Le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid, a estimé lundi que le journaliste Soulaiman Raissouni, poursuivi en état d’arrestation pour «attentat à la pudeur, avec violence et séquestration», doit bénéficier d’un «procès équitable».
Dans une interview accordée au média arabophone Arabi21, le ministre a rappelé que le rédacteur en chef du journal Akhbar Alyaoum reste «innocent jusqu'à ce que sa culpabilité soit absolument prouvée».
Pour lui, le traitement des affaires portées devant le pouvoir judiciaire, comme le cas du journaliste Soulaiman Raissouni, exige du ministre d'Etat chargé des droits de l'Homme d’adopter une posture différente de «la logique du ministère public dont la mission est de défendre les accusations», ou encore de celle d’une «association de défense des droits de l'homme partiale qui reste naturellement subjective envers les personnes».
«Il convient de noter que le Royaume du Maroc a établi le cadre institutionnel de l'indépendance du pouvoir judiciaire, mais l'exercice de l'indépendance des juges varie d'un juge à l'autre, ce qui nécessite beaucoup d'efforts et de temps pour se qualifier et se perfectionner davantage», a-t-il ajouté.
Le journaliste Soulaiman Raissouni a été arrêté vendredi 22 mai à 18 heures devant son domicile à Casablanca. Il est accusé par un militant et activiste LGBTQ+ pour des faits qui remonterait à fin 2018.