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En temps de famine, les Marocains mangeaient du porc, des chats et même de la chair humaine  

Sauterelles, cardons, mauve (khoubiza),… Les Marocains s’étaient tournés vers des aliments non conventionnels en temps de crises et de famine. Selon des historiens, ils ont même consommé de la viande de chat, de chiens et d’humain pour survivre.

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Photo d'illustration. / DR
Temps de lecture: 3'

Frappé par plusieurs catastrophons naturelles aux fils des siècles, le Maroc n’a pas échappé à des phénomènes dont plusieurs pays du globe ne sont pas fiers, comme la consommation des animaux domestiques et d’insectes, ou même le cannibalisme.

Ainsi, durant la famine de 1661-1663, les Marocains, affamés, se sont tournés vers une nourriture non conventionnelle pour survivre. A l’époque, «tout animal [servait] ainsi d’aliment de secours : animaux sauvages, mais aussi animaux d’entourage», écrit le docteur en histoire et professeur d'Histoire sociale, Mohamed Houbaida, dans «Le Maroc végétarien, 15ème-18ème siècles : histoire et biologie» (Editions Eddif, 2008).

«Les sources rapportent que les gens s’adonnent à la viande d’âne, qui fait même l’objet d’un commerce public à Fès», ajoute-t-il. Et de préciser que les chiens et chats semblent être «très appréciés» en ces temps. «"Il ne reste plus un chat dans le village", dit Al-Ayyashi au sujet de la famine de 1661-1663», poursuit l’historien.

Dans son livre «Epidémie et famines», Mohamed Al Amine Al Bazzaz affirme aussi que les Marocains se sont attaqués aux animaux domestiques, comme les chiens et chats, après avoir consommé de la viande de porcs et de charogne. Il cite même des fatwas qui, saisis par la population à propos de ces sujets, en autorisaient la consommation.

«Les oulémas considéraient que celui qui est obligé peut manger des animaux illicites et des charognes. Cela lui est permis pour se sauver de la mort.»

Mohamed Al Amine Al Bazzaz

La viande de chat «recommandée» dans les repas

Durant ces temps difficiles, les Marocains s’habituaient à «certains aliments de disette convenant à leur goût, et ils les adoptent progressivement», poursuit Mohamed Houbaida.

Revenant à l’histoire de la consommation de chat, «que l’on a mangé pendant la famine de 1661-1663 et même avant vraisemblablement», il assure que ce félin était devenu «à partir du XVIIIème siècle, semble-t-il, un aliment ordinaire» pour les Marocains. «Des textes aussi bien arabes qu’étrangers le confirment. William Lemprière atteste en 1789 que "les chats sont recommandés" pour les repas, dans la région du Gharb», raconte-t-il.

Il cite aussi «Ibn Hmadoush [qui], voyageant entre Fès et Tétouan à la même période, témoigne du même phénomène : des hommes mangeant du chat domestique alors qu’ils ne manquent pas de bonne viande».

Mohamed Houbaida indique ainsi que le chat était «préparé comme s’il s’agissant du mouton», alors que les Marocains en faisaient même une «bouilli».

Illustration. / DRIllustration. / DR

L’adaptation a également concerné certains insectes, comme les sauterelles. «Quand ces insectes dévastent les cultures, les paysans en font "une grande consommation". John Drummond Hay dit qu’une personne peut (en manger) deux à trois cents à la fois sans en être incommodé», détaille l’auteur du «Maroc végétarien».

«Autre cas d’adaptation: la salaison de sauterelles, surtout les plus grandes d’entre elles, celle "ayant deux pouces de long et un d’épaisseur". Thomas Pellow rapporte sur la région du Haut Atlas occidental: "les gens du pays les nettoient, puis les plongent dans la saumure et après les avoir fait cuire les mettent dans du sel pour les conserver". Le captif anglais trouve qu’elles sont «bonnes à manger et d’un goût qui ressemble à celui des crevettes.»

Mohamed Houbaida

De l’anthropophagie aux comportements presque inhumains

Et d’ajouter que les Marocains affamés se nourrissaient encore de grenouilles, de lézards, de scorpions, d’escargots, tout comme certaines plantes. Celles-ci avaient ainsi changé de fonction, comme «les cardons [ayant figuré] dans la garniture du couscous» ou encore «la mauve [ayant fini] par conquérir les goûts, donnant un plat ressemblant par la couleur aux épinards que les citadins assaisonnent d’olives et de citrons confits», précise-t-il.

Mais la succession de catastrophes naturelles et de tragédies a fait que même ces aliments et ces animaux n’étaient pas suffisants. «Quand la sécheresse dure plusieurs années, la famine enregistre des cas extrêmes : l’anthropophagie», ajoute l’historien. En témoigne «la crise géante de 1661-1663 où les hommes furent réduits à manger de la chair humaine», rapporte-t-il en citant Ad-Du’ayyif qui atteste que les gens ont mangé la chair humaine, au vu et au su de tout le monde, dans le quartier de Saffarin à Fès. «La faim transforme complètement la vie de l’homme», conclut-il.

Illustration du cannibalisme en Europe aux XVIe et XVIIe siècles. / DRIllustration du cannibalisme en Europe aux XVIe et XVIIe siècles. / DR

De son côté, Mohamed Al Amine Al Bazzaz précise qu’en termes de famine, certains, incapables de subvenir à leurs besoins et ceux de leurs familles, se débarassaient ou vendaient leurs enfants et leurs femmes. L’auteur de «Epidémie et famines» cite ainsi l’exemple d’un homme à Essaouira qui a tenté d’enterrer son bébé vivant avec la dépouille de sa mère qui venait de décéder.

«Il avait été condamné à faire le tour de la ville à dos d’âne dans les ruelles de la ville et de subir 300 coups de fouet», conclut-il.

radoine17
Date : le 30 décembre 2024 à 00h16
franchement il y a des humains qui ont mangés de tout vous allez qu'aller en chine ils mangeaient le chien en vu de tous et sans oublier les chats d'autres pays pas loin de chez au jour d'aujourd'hui ils mangent encore le chien dans la récente histoire des personnes aprés le crash d'un avion dans la forêt un des survivant a permit qu'on mange sa mére personne trés âgée mais pour revenir a nos moutons je considére ce sujet est mal venu surtout en ce moment rendez vous compte
Rachidnoord
Date : le 30 décembre 2023 à 10h22
Chère rédaction, L'article récent sur la famine au Maroc de 1661-1663 soulève plusieurs questions critiques. L'affirmation selon laquelle les Marocains consommaient de la chair humaine pendant cette période ne semble pas étayée de manière convaincante par des sources historiques largement acceptées. Une telle allégation nécessite une justification approfondie et solide, compte tenu de la gravité de l'accusation. Il est important de souligner que ce type de reportage sensationnel peut être problématique non seulement d'un point de vue historique, mais aussi nuisible pour l'image contemporaine du Maroc. Cette forme de journalisme contraste fortement avec les développements positifs récents dans le pays, qui méritent une reconnaissance nationale et internationale. Le Maroc a réalisé des progrès considérables dans divers domaines et mérite d'être perçu de manière réaliste et respectueuse. Dans une ère où les médias jouent un rôle crucial dans la formation des perceptions publiques, il est essentiel que la couverture médiatique reste prudente, équilibrée et respectueuse. Cela garantit non seulement l'intégrité journalistique, mais contribue également à une compréhension et appréciation correctes des différentes cultures et contextes historiques.
gustavo321
Date : le 29 décembre 2022 à 22h17
Je me suis sincèrement posé la même question!? ... Déterrer un tel vieil article inintéressant, fondé sur si peu de preuves et de références historiques solides ... Juste pour nous apprendre que les marocains furent des monstres cannibales à un moment tragique de leur histoire? ... Et on veut faire avaler une telle ineptie aux lecteurs? C'est ne pas connaître les marocains et les valeurs et principes qui sous-tendent leur vécu quotidien et leur histoire millénaire flamboyante ! ... Parlez-nous plutôt de tout ce que ce Maroc Millénaire à offert au monde comme valeurs civilisationnels des plus nobles, comme sciences, comme belles coutumes et traditions imprégnées de spiritualité et de convivialité, comme réalisations architecturales et artistiques de haut vol, etc ... Gallack anthropophage! ... N'importe quoi! ...
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An-altruistic-lady à écrit:
Quel est l'interet de cet article?
piducas
Date : le 31 décembre 2021 à 17h46
ça déterre un sujet vieux de près de deux ans juste pour déverser son fiel, et en plus le sujet n'a aucun rapport avec l'Algérie. Encore un qui a perdu une bonne occasion de se taire. Sinon, a part ça, Ventre affamé n'a pas d'oreilles.
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Miliani33 à écrit:
Je ne pense pas que mon grand-père a mangé du chien, mais je suis sûr qu'il a capturé un sanglier algérien !
kolargool
Date : le 31 décembre 2021 à 11h24
Il y a ceux qui reconnaissent et acceptent leurs histoires ou disons plutôt les faits... Et ceux qui voit le mal partout... Oui que vous le vouliez ou non vos ancêtres étaient comme les autres ...
baliygh75
Date : le 30 décembre 2021 à 19h06
Salam Je Ne Crois Pas Que Ce Soient Les Seules ! Toutes Les Histoires Sont Dans Ce Même Contexte Du Riches Et Pauvres,
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"Amazigh ro1" à écrit:
Avant la prise de la Bastille les français ont mangé du chien, des rats.
Rio de oro
Date : le 30 décembre 2021 à 10h54
Dans quel but dites vous ça ?? je n'ai jamais lu ça dans aucun livre d'histoire du Maroc !!
Amazigh ro1
Date : le 30 décembre 2021 à 07h59
Pourquoi cette provocation et en plus Sbah Lillah.
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Miliani33 à écrit:
Je ne pense pas que mon grand-père a mangé du chien, mais je suis sûr qu'il a capturé un sanglier algérien !
Amazigh ro1
Date : le 30 décembre 2021 à 07h56
Avant la prise de la Bastille les français ont mangé du chien, des rats.
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baliygh75 à écrit:
Salam Dans les Camps de Concentrations Allemands, les prisonniers les plus décidés, mangeaint absolument tous ce Qu’ils trouvaient.... Car pas d’autres choix, vivre ou mourir. L’interêt de s’interresser spécifiquement au Maroc ?? celui-ci n’est pas le seul dans la région. Et ce n’est pas la première fois, qu’on le Cite.
Sans.Filtre
Date : le 30 décembre 2021 à 07h47
Je ne pense pas non. Ils sont bien trop futés pour se faire capturer par un marocain grinning smiley
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Miliani33 à écrit:
Je ne pense pas que mon grand-père a mangé du chien, mais je suis sûr qu'il a capturé un sanglier algérien !
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