Sur les réseaux sociaux de nombreux Marocains de Temara et d'ailleurs sont vent debout contre la décision du conseil communal de la ville de donner des noms de figures du salafisme à des rues du quartier Al Mansour Addahabi.
Des religieux tels les Saoudiens Ahmed Addahlouss, Khalid Ben Saoud Al Holaibi, l’Egyptien Ahmed Ennakib, le Koweïtien Khalid Soltan et un ancien député koweitien, tous connu pour leur radicalisme, sont honorés par la collectivité territoriale dirigée depuis 2003 par le PJD.
Face à la colère des internautes, Khalid Ennakaz, un conseiller en rupture de ban avec les islamistes de la Lampe, a présenté ses «excuses» aux Marocains et promis d’inscrire sur l’ordre du jour de la prochaine session du conseil communal le changement des noms de ses rues. Il est lieu de signaler que l'élu et membre de la jeunesse du PJD a été suspendu par la direction de son parti pour avoir exprimé son soutien à Amina Maelainin, dans sa confrontation avec Bassima Hakkaoui, suite au scandale des photos de la députée sans hijab.
Outre ces salafistes, la ville de Temara avait déjà donné en 2016 le nom de Fethullah Gülen, l’ennemi juré de Recep Ergodan, à une avenue de la ville.
Cette affaire n’est pas sans rappeler la polémique qu’a connue Tanger en 2018, suite à la décision du maire Bachir Abdellaoui également du PJD de baptiser une avenue de la capitale du Détroit du nom de Sayed Kotb, l’idéologue des Frères musulmans en Egypte, que le président Nasser avait exécuté en 1965.