La guerre médiatique entre le Maroc et l’Algérie se poursuit. Mardi 12 mai, l’agence algérienne de presse a repris un communiqué de l’ONG Western Sahara Ressources Watch (WSRW) annonçant que la compagnie norvégienne d’énergie Equinor «regrette les exportations de gaz vers le Sahara occidental et promet de ne plus recommencer».
Le lendemain, la MAP a apporté dans un article des éclaircissements sur ce qu’elle qualifie d’«opération commerciale» et les dessous des regrets d'Equinor, soulignant que «la cargaison de gaz norvégien qui aurait été vendue à des exploitants indiens (Gulf Petrochem), lesquels l’ont revendue à un client à Laâyoune».
L’agence marocaine de presse a enchaîné, en s’interrogeant sur les motifs de «cet emballement soudain des autorités algériennes pour une opération commerciale banale dans le contexte exceptionnel» du Covid-19. Et d’en donner immédiatement la réponse : «La stratégie anti-Maroc de l’Algérie n’est pas uniquement politique. Elle est aussi commerciale. La dissuasion et l’intimidation que l’Algérie exerce sur les entreprises étrangères procède de son projet de déstabilisation qu’elle mène à l’égard du Royaume.».
Dans le cas d’Equinor, la MAP rappelle que la compagnie norvégienne «avait signé en 2018 un important accord pour l’exploitation du gaz de schiste dans les bassins du Sud-Ouest algérien». Le groupe BP (Royaume-Uni) est le 3ème partenaire dans ce projet, conclu en marge de Sommet Algeria Future Energy, organisé à Alger les 29 et 30 octobre 2018.
Ce nouvel épisode dans la guerre médiatique intervient seulement quatre jours après que la MAP a accusé l’Algérie d’avoir inventé un rapport du département de recherches au Parlement allemand résolument anti-Maroc.
Ces piques entre agences officielles de presse des deux pays ne sont que des répliques suite au face-à-face virtuel entre le président Abdelmadjid Tebboune et le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, sur la question du Sahara occidental à l’occasion du sommet du Mouvement des pays non-alignés.