La déclaration du chef de gouvernement lors de son entretien sur Al Aoula, ce jeudi soir, risque de plonger les Marocains bloqués à l’étranger depuis près de 2 mois dans un profond désarroi. Confirmant les chiffres formulés quelques heures avant par Mohamed Basri, directeur des Affaires consulaires au ministère des Affaires étrangères -plus de 27 000 sont recensés-, Saad-Eddine El Othmani a affirmé que «inch'allah lorsque la décision de réouverture des frontières sera prise, les Marocains bloqués pourront rentrer».
Cette surprenante déclaration contredit celle faite par Mohamed Basri le même jour, affirmant que le rapatriement ne peut être envisagé avant la date du 20 mai, correspondant à une éventuelle fin de confinement. Car en effet, s’il faut attendre la réouverture des frontières du Royaume, il n’est plus nécessaire de parler de rapatriement, puisque chacun pourra prendre un vol retour.
Mais le plus inquiétant pour les Marocains bloqués c’est que même si déconfinement il y a le 20 mai prochain, il est très peu probable que les frontières soient réouvertes et les liaisons aériennes soient rétablies à cette date.
Donc de deux choses l’une : soit le chef du gouvernement s’est trompé ou est mal informé, et a donc commis une nouvelle gaffe ; soit le chef de gouvernement est franc du collier et a divulgué sans langue de bois la stratégie du Maroc, à savoir aucun rapatriement. Les deux possibilités sont en tout cas inquiétantes quant à la gestion du dossier des Marocains bloqués à l’étranger.