La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a interdit provisoirement le transfert des détenus, pendant au moins un moins, vers les tribunaux et les hôpitaux, dans le cadre du contrôle renforcé sur les sources potentielles de transmission du coronavirus (Covid-19) au milieu carcéral. En coordination avec les autorités judiciaires, les audiences se tiendront ainsi à distance et les équipes médicales dans les prisons seront renforcées, en plus de la télémédecine.
Dans un communiqué, la DGAPR a indiqué que seuls les cas d’urgence extrême seront transférés aux services médicaux extérieurs à la prison. Ces décisions ont été prises à la lumière du développement de la situation pandémique dans le milieu carcéral, ainsi que des résultats des récentes analyses montrant la multiplication des infections au covid-19 au sein des détenus et des fonctionnaires pénitentiaires.
Selon la DGAPR, cette situation est considérée comme un indicateur qui requiert plus d’efforts pour contrôler les sources de transmission dans les prisons. Les autres mesures de précaution prises pour prévenir la propagation de la pandémie dans les établissements carcéraux concernent particulièrement la suspension des visites familiales, l’arrêt des activités collectives de réinsertion et le confinement sanitaire des employés dans le milieu carcéral. Par ailleurs, les nouveaux détenus sont mis en quarantaine préventive pendant 14 jours, avant leur affectation à leurs cellules.
Ces mesures ont également porté sur la stérilisation des établissements pénitentiaires, la distribution d’équipements médicaux et de produits d’hygiène, conclut la DGAPR.