Une étude réalisée à l'IHU-Méditerranée Infection à Marseille sur le traitement du nouveau coronavirus par la combinaison hydroxychloroquine-azithromycine a été publiée, jeudi soir.
Menée par le professeur Didier Raoult, directeur de l'IHU-Méditerranée, et son équipe, sur un ensemble de 1061 patients positifs au Covid-19, elle révèle un taux de guérison de 91,7 %, contre un taux de mortalité de seulement 0,5 %.
Pour obtenir ces résultats, le professeur Didier Raoult a exploité 59 655 échantillons de 38 617 patients, testés entre le 3 mars et le 9 avril. Un total de 3 165 patients ont été testés positifs. Parmi eux, 1 061 ont reçu le traitement préconisé par le professeur Raoult, à savoir la combinaison hydroxychloroquine-azithromycine.
Les patients retenus pour cette étude, qui n'avaient pas été inclus dans de précédentes études menés par l’institut, répondaient aux critères d'inclusion déterminés par l'équipe du professeur. Leur âge médian était de 43,8 ans, et 493 étaient des hommes (46,4%).
Sur ces 1 061 patients, la guérison virologique a été observée chez 973 personnes en dix jours, soit un taux d'efficacité du traitement par la combinaison hydroxychloroquine-azithromycine de 91,7%, selon l'étude.
Derrière ce pourcentage, 46 patients présentent toutefois de mauvais résultats (4,3 %). Dix d'entre eux ont été placés en soins intensifs, cinq âgés de 74 à 95 ans sont décédés (0,47 %) et 31 ont nécessité une dizaine de jours d'hospitalisation ou plus. Parmi ce groupe, 25 sont guéris du Covid-19 au moment de la publication de l'étude et 16 sont encore hospitalisés.
Le traitement par hydroxychloroquine et l'azithromycine, lorsqu'il est mis en place juste après le diagnostic, est un traitement sûr et efficace contre le Covid-19, avec un taux de mortalité de 0,5% chez les patients les plus âgés. Il évite l'aggravation et élimine la persistance et la contagiosité du virus dans la plupart des cas, conclut l'étude qui a été présentée au président Emmanuel Macron, en déplacement surprise à Marseille où il a rencontré le professeur Didier Raoult.
Sceptique au début sur l'usage de la chloroquine comme traitement au Covid-19 en raison de ses potentiels effets secondaires, l'exécutif français a fini par céder à la pression d'une partie de la communauté scientifique et de la classe politique, autorisant la molécule mais uniquement dans les cas graves.