La fermeture des frontières dues à la pandémie du nouveau coronavirus a privé presque 12 000 saisonnières marocaines de travailler en Espagne dans les champs agricoles. Les travailleurs en provenance de la Roumanie sont également dans la même situation. Depuis quelques semaines, les associations de professionnels réclament au gouvernement espagnol une solution pour assurer la cueillette de leurs productions et pouvoir l’exporter sur les marchés de l’Union européenne.
Hier, l’exécutif central a annoncé des mesures à même d’assurer de l’emploi à 80 000 personnes et sauver la saison agricole. Les immigrés en situation régulière dont le permis de travail arrivera à échéance le 30 juin vont bénéficier de l’offre gouvernementale, a annoncé le ministre de l’Agriculture Luis Palans lors d’un point de presse. Toutefois, il n’a pas révélé la durée de la prorogation du permis.
Les jeunes étrangers, âgés entre 18 et 21 ans, ayant par exemple déposé des demandes d’asile et justifiant d’une présence d'au moins six mois sur le territoire espagnol, sont également concernés par la main tendue de Madrid. Des autorisations de travail leur seront accordées, mais là aussi, le ministre a omis de préciser la durée.
6600 saisonnières marocaines pour sauver la récolte de fraises
Pour rappel, en Espagne, la saison de la cueillette commence en mars et se termine vers la mi-septembre. Cette offre devrait intéresser particulièrement des milliers de Marocains résidant en Espagne ayant perdu leurs emplois à cause de la crise sanitaire due au Covid-19. Elle intéressera également celles et ceux ayant déposé des demandes d'asile.
Pour rappel, le gouvernement espagnol a déjà proposé aux entreprises agricoles de prolonger les contrats de 6 600 femmes marocaines déjà présentes dans les champs. «Cette mesure est particulièrement positive, car le travail comprend l'hébergement, d’autant que les femmes marocaines dont les contrats sont en cours ne peuvent pas retourner au Maroc», a expliqué le secrétariat d’Etat aux Migrations.
Il est à noter que malgré un chômage qui a grimpé en flèche avec le confinement et l'artêt d'activité d'entreprises de plusieurs secteurs, peu d'Espagnols sont tentés par le travail agricole.