Dans les premières heures du lundi 6 avril, une cinquantaine d’immigrés subsahariens ont pénétré à Melilla après voir sauté la double clôture frontalière. Aussitôt l'opération révélée, le Parti Populaire (opposition) s’en est saisi.
La formation a demandé le rapatriement immédiat du groupe vers le Maroc, conformément à l’accord signé entre les deux pays en février 1992 à Fès. C’est la solution idoine défendue par Sofía Acedo, la sénatrice du PP à Melilla et secrétaire de la Communication du PP au niveau de l’Espagne.
Le ministère de l’Intérieur «n’a pas d’autre choix» que d’appliquer ledit accord qui le permet de procéder à l’expulsion des immigrés dans un délai de dix jours, a-t-elle indiqué dans des déclarations à la presse.
La sénatrice a, par ailleurs, exhorté la Délégation gouvernementale à Melilla d’exiger de l’exécutif central de transférer les Subsahariens vers la péninsule au cas où l’opération du rapatriement vers le Maroc serait écartée ou retardée.
Pour mémoire en août 2018, Rabat avait accepté le retour forcé de 116 migrants Subsahariens ayant réussi à escalader la double clôture de Ceuta. Une mesure décriée, en son temps, et par des ONG de défense des droits de l’Homme et par Podemos alors dans les rangs de l’opposition.
Le 13 février, la Cour européenne des droits de l’Homme a prononcé un arrêt, voté à l’unanimité de ses membres, autorisant l’Espagne à renvoyer, dans le cadre d’expulsions à chaud, au Maroc des migrants ayant franchi les clôtures de Melilla.