Le Polisario se prépare à juger, la semaine prochaine, trois chercheurs d’or marocains, originaires de la région de Boujdour. «Arrêtés en août dernier à l’Est du mur de sécurité par une patrouille armée du Front, les orpailleurs ont été incarcérés dans la sinistrement célèbre prison de «Dhaibia»», nous confie Messoud Ramdan, le président de l’Association sahraouie de défense des droits de l’Homme (ASADEH).
«Il y a deux jours, les jeunes ont été informés par un responsable du mouvement Brahim Ghali qu’ils seront présentés le 15 avril devant un tribunal militaire», ajoute-il. «En pleine propagation de la pandémie du Covid-19, ce procès se déroulera à huis-clos. Ni les représentants d’ONG internationales ou de médias étrangers ni des avocats ne se déplaceront dans ces circonstances jusqu'aux camps de Tindouf pour assister au jugement», déplore Ramdan.
Le timing du procès n’est pas sans soulever des interrogations. Il coïncide d’une part avec l’examen du Conseil de sécurité de la question du Sahara occidental et d'autre part avec la guerre déclarée entre certaines têtes d’affiche du Polisario pour succéder à M’Hamed Khadad, décédé le 1er avril dans un hôpital à Madrid.