Alors que l’aérien est l’un des secteurs les plus touchés par les fermetures des frontières au Maroc et la déclaration de l’état d’urgence sanitaire, Royal Air Maroc pourrait très vite tomber en cessation de paiement. Ainsi, selon L’Economiste, les ressources financières et la trésorerie actuelle de la compagnie nationale ne permettent pas de verser le prochain mois de salaires.
Depuis la baisse drastique de la demande des passagers, actée début mars dernier, la compagnie a mis en place un plan d’austérité et de réduction de la voilure afin d’atténuer l’impact de la crise sur la trésorerie, rappelle le quotidien. S’en sont suivies des retenues sur les salaires du mois de mars, à l’exemple de celles ayant touchés les salaires des pilotes de la compagnie.
Toutefois, «même avec un scénario optimiste d’arrêt du confinement (dé-confinement) supposé vers fin avril, l’activité aérienne ne pourra pas retrouver son rythme d’avant la crise du coronavirus».
C’est dans ce sens que le chef de gouvernement, le ministre de l’Emploi ainsi que le secrétaire général du ministère de l’Economie et Finances ont reçu, le 30 mars, les représentants des centrales syndicales.
El Othmani «s’est dit conscient de la gravité de la situation pour le transport aérien en général et la RAM en particulier». Il s’est aussi dit, poursuit L’Economiste, engagé «à débloquer un fonds spécial au profit de RAM afin qu’elle puisse honorer ses engagements envers ses salariés».