Cette année, la pandémie de coronavirus risque de peser sur des événements religieux, comme le Carême, prévu début avril, le Pessah le 8 et 16 le mois prochain et le Ramadan, prévu pour un mois, aux alentours du 24 avril. Alors que la France a annoncé que ces événements se feront «sans rassemblement», par prévention contre la propagation de la pandémie, la Belgique pourrait suivre cet exemple.
«Ce qu’il faut savoir, c’est que nous nous en tenons aux directives des autorités officielles. Si le confinement est prolongé au-delà du 5 avril, cela va évidemment englober le Ramadan qui débute le 24 avril», a déclaré à la RTBF, mercredi, le vice-président de l’Exécutif des musulmans en Belgique (EMB), Salah Echallaoui.
En effet, le Conseil national de sécurité belge n’a pas encore décidé de prolonger le confinement sanitaire obligatoire, en vigueur du 14 mars au 5 avril. Pendant cette durée, l’Exécutif des musulmans a annulé la prière du vendredi puis a recommandé la fermeture de toutes les mosquées du territoire. «Si le confinement venait à se poursuivre pendant le Ramadan, nous demanderons la suspension de l’organisation de la prière dite de "Tarawih" dans les mosquées, organisée chaque soir pendant le mois de Ramadan», souligne encore Salah Echallaoui à la RTBF.
Pour ce représentant, «il s’agit d’une prière surérogatoire, qui n’est donc pas obligatoire. Elle peut donc avoir lieu à la maison, dans un cercle restreint». En cas de confinement sanitaire prolongé, l’EMB prévoit aussi la diffusion de capsules vidéos ou des séances de prêche en direct via les réseaux sociaux. «Nous allons demander à des imams d’accompagner la population en ce sens», annonce le vice-président de l’institution.