Une centaine de personnes se sont réunies, samedi après-midi devant la préfecture d’Ajaccio, en Corse, afin de manifester leur soutien à la famille Dahir, à l’appel de la Ligue des Droits de l’Homme et de l’Association des Maghrébins de Mezzavia.
Selon le média local Corse Net Infos, les organisateurs ainsi que les proches ont souhaité via ce rassemblement faire part de leurs vives inquiétudes suite à la décision d’expulsion de cette famille marocaine qui résidait à Ajaccio depuis plus de cinq ans. «Quelques personnalités politiques étaient présentes, à l'instar des conseillers à l’Assemblée de Corse et candidats à l'élection municipale Jean-François Casalta et Julia Tiberi ou de l’ancien premier adjoint Paul Antoine Luciani», poursuit le média.
Sofiane Dahir, son épouse et leurs trois enfants ont été expulsés il y a une dizaine de jours et conduits dans un centre de rétention à Nîmes. Corsenetinfos explique que le contrat de travail de ce père de famille, enseignant en langue arabe, n’a pas été renouvelé et sa demande de titre de séjour n’a pas été acceptée.
La famille marocaine a déposé de multiples recours, qui n’ont pas abouti, ainsi qu’une demande de droit d’asile, aujourd'hui sans réponse.
La LDH de Corse, par la voix de son président André Paccou, dénonce des conditions d’arrestation et de détention «particulièrement brutales» et s’émeut surtout du «sort réservé à ces trois enfants, en cette veille de rentrée scolaire», écrit-on. Et d’expliquer que les associations appellent désormais «à l’humanité du préfet» afin trouver une solution pour cette famille, «dans l’intérêt supérieur des enfants».