Dimanche, la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González Laya, a rassuré son homologue marocain sur le fait que l’Espagne «ne reconnaît pas la RASD». Une précision qui fait suite à une protestation marocaine contre la réunion du vendredi 21 février du secrétaire d’Etat chargé des Droits sociaux avec une délégation du Polisario. En réplique, la direction du Front a concentré ses griefs à l’encontre des déclarations du chef de l’exécutif et de sa cheffe de la diplomatie.
«Il est honteux, et plutôt surprenant, que le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez et sa ministre des Affaires étrangères évitent de terminer la phrase du paragraphe classique du Conseil du sécurité des Nations unies, qui se répète depuis 2007 dans toutes ses résolutions. Ce paragraphe réaffirme la nécessité ''d'une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui garantit le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui''», a déploré Mohamed Salem Ould Salek dans un communiqué publié mardi 25 février.
«Le ministre des Affaires étrangères» du Polisario a «regretté de voir la ministre González Laya abdiquer» sous la pression du Maroc, soulignant que «l'Espagne s’est transformée en un défenseur permanent de l'occupant marocain, tant à Bruxelles que dans d'autres enceintes internationales».
Mohamed Salem Ould Salek a cependant fait l’impasse sur le rétropédalage de Nacho Alvarez. Pour rappel, le secrétaire d’Etat a supprimé le tweet consacré à sa rencontre avec une délégation du Polisario. Les déclarations de Pablo Iglesias relatives à cette polémique n’ont également eu aucun droit de cité de la part de ce membre du Polisario.