La décision de Madrid de mettre un terme à la délivrance de documents pour les Sahraouis à partir d’un bureau à Laâyoune, porte un grave préjudice à des milliers de Sahraouis des provinces du Sud. «Rien qu’à Laâyoune, 12 000 Sahraouis portent la nationalité espagnole et pâtissent déjà de ce changement brusque de la part des autorités espagnoles», nous confie une source associative basée dans la capitale de la province. Un chiffre qui peut être revu à la hausse si on ajoute les autres sahraouis portant également la nationalité espagnole, à Dakhla, Boujdour ou Smara.
«La fin de la délivrance de documents administratifs a pris effet dès le 13 février. Hier après-midi, nous avons eu une réunion avec le responsable du bureau qui nous a fait part de sa surprise de la décision prise par sa hiérarchie. Il nous a d’ailleurs affirmé que tous les documents ont été transférés au consulat général de Rabat», précise la même source. «Imaginez des hommes et des femmes âgés, malades et démunis contraints de se déplacer jusqu’à Rabat pour une signature ou une attestation administratives», déplore-t-elle.
Et de révéler que les participants à la réunion ont demandé au responsable du bureau d’ouvrir au moins une antenne à Tarfaya, jugée plus proche et moins coûteuse qu’un déplacement jusqu’à la capitale.