La langue maternelle est constitutive de notre identité intime. Quand on se trouve loin de sa terre natale, elle revêt un caractère fondamental dans l’éducation et la transmission de son identité à ses enfants. Les familles marocaines à l’étranger mesurent l’importance de l’enseignement des langues marocaines à leurs enfants. Dans les différents sondages menés par les institutions en charge des MRE comme dans les sondages initiés par Yabiladi, l’enseignement des langues et la transmission de la culture marocaine se classaient en pole position de leurs revendications.
Premiers pas : Apprendre la darija ou une langue amazighe à la maison. Seconde étape : Apprendre à écrire l’arabe ou le tifinagh à l’école. Deux moments essentiels dans l’enfance de ces Marocaines et Marocains nés là-bas. S’il ne tient qu’à la volonté des parents de parler avec leurs enfants en arabe ou amazigh à la maison, l’apprentissage de l’écriture d’une langue avec son orthographe et sa syntaxe nécessite très souvent le recours à un.e enseignant.e. Et comme il n’y a pas toujours de professeur envoyé par l’Etat marocain dans toutes les villes des différents pays où résident les MRE, les familles ont souvent recours à des solutions alternatives. Mosquées, associations locales, initiatives personnelles…
Qu’il soit formel ou informel, l’enseignement des langues marocaines souffre très souvent de lacunes pédagogiques. C’est en tout cas l’une des principales critiques remontées par les familles. Certaines s’offusquent également du contenu des cours qui dérivent parfois vers des orientations idéologiques ou religieuses, à l’insu de la volonté des parents.
C’est justement pour mieux cerner les défis de l’enseignement des langues marocaines aux enfants MRE que nous donnons la parole à la société civile, active sur le terrain.
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