Au grand dam du Maroc, le nouveau président algérien n’a pas changé de position sur le dossier Sahara. «Je souligne clairement que [le] Sahara occidental relève d'une question de décolonisation qui est entre les mains des Nations unies et de l'Union africaine», a précisé Abdelmajid Tebboune, ce jeudi, dans son premier discours ayant suivi la cérémonie de sa prestation de serment.
Le chef de l’Etat a toutefois émis le vœu que la position de son pays «n'envenime pas les relations avec les frères marocains».
Au moins sur ce sujet, Tebboune est resté fidèle à ses déclarations faites lors de la campagne pour l'élection présidentielle du 12 décembre.
Le 11 novembre dernier, sur la chaîne El Bilad, il avait fermement assuré qu'il s'agit d'un «dossier de décolonisation qui doit être réglé par accorder le droit à l’autodétermination» devant permettre aux sahraouis de dire s'ils «veulent être des Marocains (…) ou libres».
Ces propos du président algérien est un cadeau destiné à la direction du Front Polisario alors qu’elle organise son 15ème congrès du mouvement à Tifariti.