La MINURSO a fini par réagir publiquement à l’alerte donnée par le ministère espagnol des Affaires étrangères à ses ressortissants d’éviter de se rendre dans les camps de Tindouf.
La mission précise que «sur la base d’informations reçues des autorités espagnoles et algériennes» faisant état de risques d’attentats terroristes et d’enlèvements d’étrangers, elle «a pris des mesures de précautions», a répondu brièvement et par écrit son attaché de presse à une question de l’agence EFE.
Une réponse qui remet sérieusement en question le démenti du porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères sur une lettre adressée en ce sens par Alger à la MINURSO.
«Les médias ayant servi de support à la propagation de cette information fausse et infondée, versent dans la manipulation et la diffusion d'informations farfelues, dans un but évident de nuire à l'Algérie, à son peuple et à ses institutions», indiquait le 3 décembre Abdelaziz Benali-Chérif dans des déclarations à APS.
Faisant fi de cette sortie, la MINURSO a pris très au sérieux les risques de possibles attentats terroristes et d’enlèvements de ressortissants étrangers. Elle a d’ailleurs envoyé le même jour un général chargé de la sécurité afin d’examiner ces menaces avec de hauts cadres du Polisario.
Pour rappel, le 28 novembre la ministre espagnole de la Défense, Mme Margarita Robles, a affirmé dans des déclarations à la presse que «des services de renseignement étrangers opérant dans la région ont confirmé la menace».