La direction du Polisario a annoncé officiellement, le lundi 25 novembre, l’organisation de son 15e congrès, prévu du 19 au 23 décembre, à Tifariti. Le Front effectue, ainsi, son grand retour à l'est du mur des Sables, à proximité de la zone tampon, après 6 ans d’absence.
En effet, le «camp Dakhla» à Tindouf avait accueilli son 14e conclave ordinaire de 2015 et celui de l’année suivante ayant connu la désignation de Brahim Ghali à la tête du mouvement après le décès de son prédécesseur Mohamed Abdelaziz.
Cette décision est un défi lancé aux Nations unies. Dans sa résolution 2440 adoptée, le 31 octobre 2016, le conseil de sécurité avait demandé au Polisario de «respecter pleinement les engagements qu’il a pris auprès de l’Envoyé spécial au sujet de Bir Lahlou, Tifariti et la zone tampon à Guerguerat».
Le Front avait promis à l'ancien médiateur de l'ONU, Horst Köhler, de n’entreprendre aucune action dans les trois localités à même de nuire à son projet de relance des pourparlers.
Des «concessions» que Brahim Ghali a considérées dans une lettre adressée en octobre dernier à l’ambassadeur russe comme étant de «grandes concessions et sacrifices» faites par son mouvement «pour aider l’envoyé personnel à réussir à sa mission».