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Grand Angle

Nouvelle Zélande : Le Polisario mobilise ses relais pour accueillir un navire venant du Sahara

Les pro-Polisario comptent «assiéger» en décembre prochain un navire transportant du phosphate du Sahara vers la Nouvelle-Zélande pour contraindre deux entreprises de ce pays du sud-ouest de l'océan Pacifique à arrêter tout commerce avec Phosboucraa. Le mouvement séparatiste bénéficie désormais du soutien d’un syndicat déterminé à nuire aux intérêts du Maroc.

Publié
Le navire Federal Crimson. / Ph. M. L. Jacobs - marinetraffic.com
Temps de lecture: 2'

Le Front Polisario brandit à nouveau la carte des ressources naturelles comme arme diplomatique contre le Maroc. En effet, des groupes de soutien du mouvement séparatiste se mobilisent actuellement pour protester contre le débarquement du navire Federal Crimson, chargé de phosphate dans un port de la région Canterbury en Nouvelle Zélande en décembre.

Selon l'agence de presse du front séparatiste, les Pro-Polisario comptent «assiéger le navire avec une flotte de bateaux dès qu’il entre dans le port pour dénoncer l'implication de la société néo-zélandaise Ravensdown Down dans le pillage des ressources du peuple sahraoui».

Dans ce pays du sud-ouest de l'océan Pacifique, le mouvement séparatiste, via l'ONG Western Sahara ressources Watch (WSRW) reste mobilisé contre deux entreprises néo-zélandaises. D’ailleurs, ce n'est pas la première tentative du Front Polisario de pousser les entreprises néo-zélandaises à mettre fin à leurs relations avec les autorités marocaines. En décembre 2018, les pro-séparatistes avaient tenté un sit-in au port de la ville Dunedin (sud de la Nouvelle-Zélande) mais n’avaient réussi à rallier que dix manifestants, parallèlement à l'arrivée d'une cargaison de phosphate.

Le Polisario s’appuie désormais sur le soutien d’un syndicat

Cette fois, le Polisario s'appuie sur le soutien du Rail & maritime transport Union of New Zealand, un syndicat local, pour mobiliser les Néo-zélandais. Le syndicat a déjà annoncé la couleur en sortant, le 21 novembre, un communiqué repris par WSRW. Il y accuse l’entreprise néo-zélandaise et le transporteur d’être des «importateurs de phosphate entaché de sang» et qui estime que ces deux entreprises «semblent préférer la confrontation au dialogue».

Début novembre, la direction de Phosboucraa a publié une tribune dans un média néo-zélandais pour réfuter les accusations des pro-Polisario. Signée Maoulainine Maoulainine, directeur général de Phosboucraa, la texte rappelle l’intégration des produits du Sahara dans la révision de l’accord agricole et la conclusion de l’accord de pêche en 2019 avec l’Union européenne et d’autres arguments pour plaider la légalité de ses exportations des phosphates de la zone.

Phosboucraa y assure que «l’OCP ne perçoit aucun» de ses dividendes et que «tous les profits sont réinvestis dans la région pour maintenir et développer ses activités et soutenir la communauté locale».

A rappeler qu’en juillet dernier, le Front Polisario a menacé d’engager des actions en justice en Nouvelle-Zélande contre les entreprises Ravensdown et Ballance Agri-Nutrients car ces dernières continuent d’acheter du phosphate. Un porte-parole de Ballance Agri-Nutrients s’est aussi défendu à l'époque, expliquant que «l'extraction des phosphates par Phosboucraa est pleinement conforme aux lois internationales et nationales».

L’entreprise a brandi le rapport de l'UE sur le commerce au Sahara et qui «confirmait clairement le bénéfice des phosphates marocains pour les peuples de la région et soulignait leur droit au développement économique tout en poursuivant le processus politique pour résoudre le conflit sous les auspices des Nations unies».

Newhorizon20
Date : le 26 novembre 2019 à 14h20
Pour mobiliser les relais, il faut de l'oseille et vu que les polisariens n'ont pas un rond, je me demande d'où vient cet argent !!!
Le barreur
Date : le 25 novembre 2019 à 20h42
L'OCP aurait dû se limiter à une lettre explicative à l'entreprise qui est son client, soulignant qu'il s'agit bien d'un territoire marocain, et que la qualification de territoire non autonome.datant de l'époque coloniale, n'a plus de sens. Sans aller jusqu'à se sentir obligés de préciser ce que le Maroc fait du prix de vente de ses produits. C'est dégradant, inutile , et sort des normes des relations commerciales.
abdennahi
Date : le 25 novembre 2019 à 19h09
et après cela les syndicats feront greve car licenciement par manque de travail c est con mais souvent les conseilleurs ne sont pas les payeurs
verso
Date : le 25 novembre 2019 à 18h14
Charité bien ordonné commence par soi même....Que australiens et zélandais rendent les terres spoliés aux aborigènes..!!
LGD1511
Date : le 25 novembre 2019 à 17h54
Le phosphate c est le pétrole de demain , la forte pression démographique mondiale obligera les pays du monde entier à acquérir cette précieuse matière première , le phosphate se négociera à des prix élevés et les acheteurs se bousculeront dans nos ports . alors avec ou sans nouvelle Zélande , il y aura preneurs . Le polisario a trouvé un nouveau jeu , tant mieux ça l occupera au moins pour quelques décennies .
aktarus95
Date : le 25 novembre 2019 à 17h44
Je prends ces justifications comme une humiliation. Qu'ils aillent se faire voire, s'ils sont pas content, d'autres acheteront.
Dernière modification le 26/11/2019 14:20
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