D’après Nadia Lamarkbi, la présidente du collectif et journaliste au Courrier de l’Atlas, le discours de Brice Hortefeux envers un jeune militant d’origine maghrébine, lors de l’université d’été de l’UMP fin août à Seignosse (Landes), a été une sorte d’électrochoc. Il fallait désormais mettre fin à l’instrumentalisation de la question des immigrés. Ainsi, le collectif "24 heures sans nous" a décidé de faire du 1er mars 2010, une journée durant laquelle l’ensemble des immigrés et descendants d’immigrés cesseront toute activité. Le 1er mars est en effet symbolique car cette journée marque l’entré en vigueur du "Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile" (CESEDA).
"Le mot immigré est presque devenu une insulte. Nous disons: ras-le-bol", a lancé devant la presse à l'Assemblée nationale l'un des organisateurs, Nadir Dendoune, écrivain et journaliste. Le mouvement a eu de nombreux soutiens en France et non des moindre comme celui du Parti socialiste. Des représentants des syndicats comme la Confédération française démocratique du travail (CFDT), l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA), ou la Fédération syndicale unitaire (FSU), présents à la conférence et ont tous apporté leur soutien. Il en a été de même pour des associations comme la CIMADE ou l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF). Ce vendredi, c’était au tour du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) de manifester son soutien à la LJSI.
Au programme de cette journée sans travail ni achat, dans la matinée, l’épinglage de ruban jaune sur sa veste, un rassemblement (12h-14h) bras croisés devant la mairie de sa ville. Une conférence débat est prévue de 15h à 18h à l'université Jean Monnet de Saint-Etienne sur le thème "Interculturalité et vivre ensemble… mythe ou réalité".
Dans la même journée, auront lieu en Espagne, Italie et Grèce, des manifestations similaires et des rencontres pour montrer l'importance économique des immigrés dans leur pays d'accueil.