Spirit AeroSystems serait devenu le favori de l’acquisition des installations d’aérostructures de Bombardier à Belfast et au Maroc, ont indiqué à Reuters deux sources proches du sujet.
Un accord pour les usines serait stratégique pour le fabricant américain de composants pour l'aérospatiale, Spirit, qui diversifie sa clientèle. Mais aucun accord n'a été conclu pour les usines et les négociations pourraient s'interrompre, a déclaré l'une des sources, qui a évoqué ces négociations privées entre Spirit et Bombardier.
Bombardier a annoncé en mai son intention de céder ses deux activités d’aérostructures, notamment une usine de fabrication d’ailes à Belfast et une autre au Maroc, alors que la société basée à Montréal abandonne ses activités d’aviation commerciale pour des activités plus rentables de jets d’affaires et de voitures de chemin de fer. En revanche, Reuters n'a pas pu déterminer la valeur de la transaction, Bombardier et Spirit ayant tous deux refusé de commenter.
En mai dernier, le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy avait cité le nom de l’Américain Spirit AeroSystems, aux côtés de ceux d’Européen Airbus et du Britannique GKN, entre autres, comme prétendants pour succéder à géant canadien.
Spirit, que les analystes considèrent comme un éventuel acheteur des deux usines, a déclaré publiquement que ses critères d'acquisition incluaient une diversification par rapport à Boeing, son plus grand client. De plus, «l’une des sources a déclaré qu’Airbus ne soumissionnait pas pour les installations de Bombardier».
La société canadienne, Bombardier, troisième constructeur mondial d'avions civils, a annoncé le 2 mai dernier la mise en vente de son unité de production et d’assemblage au Maroc et celle de Belfast en Irlande du Nord.