La semaine dernière, le secrétaire général du Front Polisario s’est envolé pour Harare, la capitale du Zimbabwe, pour prendre part aux obsèques de l’ex-président Robert Mugabe, décédé le 6 septembre à Singapour à l’âge de 95 ans.
Plus qu’une visite pour présenter ses condoléances au successeur d’un fervent défenseur de la thèse séparatiste, le déplacement de Ghali intervient pour s’assurer du soutien de l’actuel président Emmerson Mnangagwa au Polisario.
D’ailleurs, dans un discours prononcé samedi, Ghali a remercié le Zimbabwe pour ses «positions historiques en soutien à la république sahraouie». «Nous parlons d’un leader éternel qui a défendu sans équivoque, jusqu'au dernier jour de sa vie, la liberté de l’Afrique, sa dignité, son unité, son indépendance et sa prospérité», a-t-il lancé en référence à Robert Mugabe.
Brahim Ghali a fini, samedi, par être reçu par le président Emmerson Mnangagwa. L’occasion pour ce dernier de réitérer, selon l’agence du mouvement, «la position du Zimbabwe aux côtés du peuple sahraoui et son droit légitime pour la liberté et l’indépendance».
Contrairement aux éloges de Ghali, Robert Mugabe, éternel soutien du Polisario en Afrique, est plutôt considéré, par les observateurs, comme «un dictateur ayant conduit son pays à la ruine».
Pour rappel, le Zimbabwe reconnaît la «RASD» depuis juillet 1980.