1,4 milliard. C’est le nombre d’arrivées de touristes internationaux recensées dans le monde en 2018, selon l’Organisation mondiale du tourisme. Cette année marque également la septième année consécutive de croissance des exportations de tourisme (+4%), supérieure à celle des exportations de marchandises (+3%), indique le Forum économique mondial dans l’édition 2019 de son rapport sur «la compétitivité des voyages et du tourisme», publié ce mercredi 4 septembre.
Le rapport 2019 présente ainsi la dernière version de l’indice de compétitivité du voyage et du tourisme (TTCI). Publié tous les deux ans, il évalue, dans 140 pays, «l’ensemble des facteurs et des politiques qui permettent le développement durable du secteur du voyage et du tourisme, qui contribuent à leur tour au développement et à la compétitivité d’un pays». L’indice est composé de quatre sous-indices, 14 piliers et 90 indicateurs individuels, eux-mêmes répartis entre ces différents piliers.
Le Maroc salué pour l’amélioration de sa sécurité
Le Maroc se classe à la 66e place avec un score de 3,9 sur 7 (1 étant la plus mauvaise note, 7 la meilleure). Il perd une place par rapport à l’édition 2017. Il se situe derrière l’Egypte (3,9) et devant le Monténégro (3,9). La Tunisie (3,6) et l’Algérie (3,1) recueillent respectivement les 85e et 116e places. A l’échelle de la région Moyen-Orient Afrique du Nord (MENA), il se situe à la 7e place sur 15 pays, derrière les Emirats arabes unis (4,4), le Qatar (4,1), Israël (4), Oman (4), Bahrein (3,9) et l’Egypte. «Les problématiques relatives à la sécurité expliquent notamment pourquoi les pays de la région MENA figurent parmi les plus restrictifs sur le front de l’ouverture internationale, alors que seuls le Qatar, Oman et le Maroc ont significativement amélioré leur sécurité», note le rapport.
Dans le détail, le Maroc se situe au 71e rang en termes d’«environnement favorable», avec un score de 4,8, tandis qu’il est 47e pour sa «politique de voyage et de tourisme», avec un score de 4,6. Il recueille également la 69e place pour ses infrastructures globales (3,5), et la 54e pour ses «ressources culturelles et naturelles» (2,6).
Plus encore, le Maroc est 38e pour l’environnement propice aux affaires (4,9) ; 28e sur le front de la sûreté et la sécurité (6) ; 97e en termes de santé et d’hygiène (4,6) ; 99e pour les ressources humaines et le marché du travail (4,1) ; 26e pour la priorisation du secteur touristique (5,2) ; 80e pour l’ouverture internationale (3,1) ; 46e pour la compétitivité des prix (5,6) ; 44e pour la durabilité environnementale (4,5) ; 58e pour les infrastructures aériennes (3,2) ; 61e pour les infrastructures terrestres et portuaires (3,5) ; 78e pour les infrastructures touristiques (3,9) ; 63e pour les ressources naturelles (3,1), et enfin 47e pour les ressources culturelles et les voyages d’affaires (2,2).
Les trois premières places du classement général sont attribuées à l'Espagne, la France et l'Allemagne, qui recueillent toutes un score de 5,4, tandis que les trois dernières sont occupées par le Libéria (2,6), le Tchad (2,5) et le Yémen (2,4).