Saad-Eddine El Othmani a réuni, ce samedi 3 août à Rabat, des membres de son parti résidents à l’étranger. Le secrétaire général à consacré la première partie de son intervention, d’environ trente minutes, à égrener les réalisations accomplies par son gouvernement.
«Durant ces deux années, et pour la première fois nous avons réalisé des objectifs importants et pris des mesures importantes tant aux niveaux politique, social, économique, dans les domaine des droits de l’Homme, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.»
«Je donne toujours cet exemple, en deux années le Maroc a évolué dans l’indice de perception de la corruption établi par l’organisation Transparency international. Le Maroc était classé 90e en 2016 alors qu’en 2018 il est 73e», a expliqué El Othmani.
Le chef de l’exécutif a toutefois reconnu certains «manquements et lacunes (…) Mais dans l’ensemble les gens ont découvert qu’il y a un travail fait sur le terrain et des réalisations accomplies».
Les «voix dissonantes» ne dépassent pas 20, estime El Othmani
El Othmani a également agité la carte de l’ «exception marocaine» dans un «environnement régional tendu et bouillonnant alors que le Maroc est stable et sécurisé et avance progressivement». Et d’appeler l’assistance à en «être fier».
Comme avec le gouvernement, El Othmani a minimisé les profondes divergences au sein de son parti. «Le «Dialogue interne» a montré la bonne santé du parti et ce malgré l’apparition de quelques problèmes par ci et par là», a-t-il affirmé.
Le secrétaire général a notamment pointé du doigt «certains posts sur les réseaux sociaux et des déclarations dissonantes et hors contexte émanant de frères. Ce sont des voix marginales qui ne dépassent pas 20 sur 40 mille membres du parti». Et d’annoncer que le PJD «prendra les mesures nécessaires» contre elles.
Sur un ton autoritaire, le secrétaire général de la Lampe a appelé à des critiques conformes aux «règles déontologiques du dialogue et de l’action politique». El Othmani s’en est pris également aux commentaires qui accordent de l’importance à ces quelques voix discordantes au détriment de la majorité. «C’est illogique, inhumain et anti-démocratique», a-t-il martelé.
Le secrétaire général a conclu son intervention en prodiguant des conseils à ses «frères» et «sœurs» résidant à l’étranger et sans doute à ses opposants dans les rangs du PJD. Il les a tous invités «à rester positifs», «raisonnables» et «être équitables avec soi-même et les autres».