L’ancien chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, n’a pas été convié à la réception donnée, au palais Marchane à Tanger, par le roi Mohammed VI à l’occasion de la Fête du trône, mardi 30 juillet. En attendant une invitation prochaine, l’ancien chef du gouvernement espagnol a publié une tribune dans le quotidien ABC intitulée «Mohammed VI : deux décennies de progrès».
Dans son texte, l’ex-chef de l’exécutif espagnol ne tari d’éloges sur les vingt ans de règne du souverain marocain mais sans oublier de se jeter des fleurs. Il commence d’ailleurs par une profession de foi sur le bienfondé des réformes qu’il a entreprises en Espagne.
«Au cours de mes sept années de gouvernement, c’était la devise qui a inspiré mon exécutif. Grâce aux réformes promulguées au cours de cette période, l'Espagne (…) est devenue une référence pour la croissance et la création d'emplois parmi les pays de la zone euro (…) Je crois que cette même stratégie a permis au Maroc de réaliser un saut qualitatif dans sa position économique, mais aussi dans sa volonté démocratique.»
«En ce moment clé, je souhaite encourager les gouvernements du Maroc et de l’Espagne à continuer dans cette voie pour favoriser la construction d’espaces de coopération permanents entre les deux nations», a-t-il plaidé. Et l’ancien chef du gouvernement espagnol d’encourager les responsables à Rabat et Madrid «à montrer au monde qu’aujourd’hui, plus que jamais, ce point de rencontre entre les deux rives de la Méditerranée et entre les continents de l’Europe et de l’Afrique réunit deux nations qui collaborent et coopèrent».
Pedro Sanchez sur les colonnes d’El Pais
Ce type de soutien pour le Maroc, n’est pas l’exclusive des anciens chefs de l’executif espagnol. L’actuel, Pedro Sanchez, a lui aussi, écrit une tribune publiée, le 29 juillet, sur les colonnes d’El Pais, pour féliciter le roi Mohammed VI à l’occasion de ses vingt-ans de règne.
«Je réitère mon engagement à continuer à développer tous les aspects de nos relations bilatérales et de notre coopération régionale et multilatérale. Je m'y engage avec la conviction que l’Espagne et le Maroc sont, aujourd’hui plus que jamais, deux pays unis par des liens multiples, non seulement dans le présent, mais dans le cadre d’une relation stratégique projetée dans le futur.»
Le chef du gouvernement affirme encore que «l'Espagne considère le Maroc comme un pays frère et un partenaire stratégique de premier ordre. Ensemble, nous partageons la prospérité et la sécurité, et nous favorisons fortement la stabilité en Méditerranée occidentale».
Les socialistes ayant présidé les gouvernements sont connus pour être très proches du Maroc. Sanchez marche ainsi sur les pas de ses prédécesseurs : José Luis Rodroguez Zapatero et Felipe Gonzalez. En revanche, la tribune de Mariano Rajoy marque une première pour un ancien chef de l’exécutif issu des rangs d’une droite classique aux idées souvent hostiles envers le Maroc. D’ailleurs, José Maria Aznar ne s’est pas essayé à cet exercice. Son animosité à l’égard du Maroc, pendant et après son mandat, ne s’est jamais démentie.