Le mégaprojet de la Cité Mohammed VI Tanger Tech devrait créer 100 000 emplois et attirer 10 milliards de dollars d'investissements. C’est ce qu’a déclaré lundi à l’agence britannique Reuters le président de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Ilyas El Omari.
La ville devrait voir le jour après la signature par la banque marocaine BMCE Bank, en avril, d’un protocole d’entente avec la société d’ingénierie China Communications Construction (CCCC) pour la construction de la ville, située à Tanger.
L'accord intervient après que le groupe chinois Haite Group se soit retiré de l'accord signé avec la BMCE, après avoir promis de construire la ville, a déclaré la même source.
«Entre autres problèmes, il y avait des désaccords sur la propriété de la nouvelle ville», a expliqué Ilyas El Omari, soulignant que «le partenaire du Maroc est Chinois, mais cela ne signifie pas que la ville sera chinoise». Citant El Omari, l’agence de presse britannique révèle que le Maroc n’a pas encore discuté avec CCCC de son «pourcentage».
En revanche, «le nombre de demandes d’investissements d’entreprises internationales dans la ville dépasse la superficie prévue», a-t-il ajouté.
La ville de Tanger Tech Mohammed VI sera construite en trois phases et couvrirait «jusqu'à 700 hectares sur 2 000 hectares au total».
Ce n'est pas la première fois qu'El Omari aborde des problèmes liés à la ville high-tech de Tanger. En 2018, le média National Public Radio (NPR), basé à Washington, avait révélé que la «cité technologique» marocaine avait été abandonnée par le groupe chinois Haite».
El Omari «a admis de manière indirecte qu'il y avait des problèmes avec Haite et a expliqué qu'il y avait un désaccord entre le Maroc et la société chinoise sur la propriété de la ville», a écrit NPR.
Pour mémoire, en mars 2017, le roi Mohammed VI a présidé une cérémonie à laquelle assistait Li Biao, PDG du groupe chinois Haite, qui a annoncé la construction d'une ville et de zones industrielles conçues pour accueillir 100 entreprises chinoises et générer des investissements.