Alors que de nombreux pays, dont le Maroc, célèbrent la fête des pères le 17 juin, un couple aux Etats-Unis a choisi de commémorer cette journée en racontant l’histoire de sa fille, adoptée au Maroc. Cristina, née dans le royaume de parents biologiques marocains, aurait été rejetée par ces derniers quelques jours après sa naissance, à cause d’une anomalie maxillo-faciale.
L’adolescente, âgée aujourd’hui de 17 ans, terminera ses études secondaires cet été après son départ avec ses parents américains pour les Etats-Unis. Elle raconte, dans un article de l’Opération Smile, relayé sur PRWeb, une partie de son histoire : «Je ne ressemblais pas aux autres bébés. C’est la raison pour laquelle mes parents biologiques m’ont abandonnée quand j’avais quelques jours.»
Son père Bernie et son épouse ont rencontré Cristina grâce à l’Opération Smile Maroc, pionnière de la chirurgie réparatrice et qui offre gratuitement des services médicaux pour réparer les fentes labiales et du palais des enfants. «J’ai toujours voulu être père, mais ma femme et moi ne pouvions pas avoir d’enfants. Quand nous avons appris l’existence de Cristina, nous savions que nous voulions la rencontrer», confie Bernie.
Cristina et son père Bernie lors d'une compétition. / Ph. Opération Smile
Après des procédures «épuisantes et longues», le couple américain réussit à adopter Cristina. «C’était une lutte. Il y avait des barrières culturelles et linguistiques et beaucoup de paperasse. Nous avons fait plusieurs voyages au Maroc, espérant chaque fois ramener Cristina avec nous», poursuit le papa.
Cristina ne rejoint ses nouveaux parents que lorsqu’à l’âge de deux ans. Aux ÉEats-Unis, elle subit plusieurs interventions chirurgicales pour corriger sa fente labiale. Actuellement, elle envisage d’aller à l’université.
«Je ne peux pas imaginer ce qu’aurait été la vie de Cristina si nous l’avions aussi abandonnée. J’encourage tous les pères à rester forts et à toujours se battre pour leurs enfants. Il est également utile d’avoir beaucoup de patience et d’être ouvert d’esprit», conclut son père Bernie.