L’affaire du député du PJD Noureddine Kchibel a occupé les débats, cet après-midi, à l’occasion de la session hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers, diffusée en direct par la chaîne Al Aoula.
Sans citer nommément leur «frère», soupçonné de fraude alors qu’il passait les examens du baccalauréat, un conseiller de la Lampe, Abdelkrim Lahouaichri a pris la parole pour dénoncer le recours à la loi en vue de «diffamer» ou porter atteinte à des personnes à «des fins politiciennes».
«Cela fera planer le doute et l’incertitude sur toutes les décisions prises par nos institutions.»
Des arguments qui ne sont pas sans rappeler le communiqué de solidarité du groupe du député du PJD avec Amina Maelainin, publié le 4 janvier dernier. L’instance condamnait alors «une campagne médiatique immorale, suspicieuse et enragée lancée par des parties sans crédibilité contre Maelainin».
Abdelkrim Lahouaichri a estimé qu’il «n’y a point de place, dans l’application de la loi, à la confusion ou à la discrimination entre les sanctions disciplinaires et pénales».
Le parlementaire fait, sans doute, référence à la décision prise ce mardi 11 juin par l’Académie régionale de Rabat, relevant du ministère de l’Education nationale, visant à écarter pour deux années consécutives le député Kchibel des examens du baccalauréat.
On apprend également que le secrétaire général du PJD, Saâdeddine El Othmani, a donné instruction aux militants d’observer le silence sur cette affaire. La sortie de ce mardi du groupe des conseillers de la Lampe constitue un premier défi lancé à son autorité. Une deuxième défiance pourrait venir du côté d’Abdelilah Benkirane. L’ancien chef du gouvernement prendra la parole sur les réseaux sociaux ce soir vers 21 heures. Pour mémoire, Abdelilah Benkirane avait fait campagne pour la candidature de Noureddine Kchibel aux élections législatives du 7 octobre 2016.