La section Maroc du Congrès mondial amazigh (CMA) a dénoncé dimanche une campagne menée à l’encontre de l’enseignant chercheur et activiste amazigh Ahmed Assid. Dans un communiqué de presse, la section Maroc du CMA a dit suivre «avec une profonde préoccupation» cette campagne menée par des «takfiristes et partisans de la pensée extrémiste wahhabite, qui exploiteraient des mosquées marocaines pour des attaques organisées et soutenues» à l’encontre d’Ahmed Assid.
Le communiqué considère comme «dangereux et nécessitant de tirer la sonnette d’alarme le fait de «permettre à des imams et prêcheurs appartenant au ministère des habous et des affaires islamiques d’exploiter les mosquées», dans le cadre de cette campagne. «Cela donne ainsi l’occasion au projet basé sur l’extrémisme takfiri, la haine et à la violence de passer des discours qui menacent le Maroc et la région en général», dénonce le CMA.
Tout en exprimant sa solidarité avec Ahmed Assid, l’association dit condamner fermement «toutes les formes d’extrémisme et d’incitation visant à la liberté de pensée et d’expression». «Nous tenons l’Etat comme responsable de la protection des penseurs et des acteurs de l’incitation et de l’extrémisme religieux, qui vise à l’intégrité physique [et] appelons tous les acteurs démocratiques et des droits de l’homme à répondre de manière décisive contre les idéologies contraires à la liberté de pensée et de croyance et les valeurs des droits humains tels qu’universellement reconnus», conclut le communiqué.
Dans une déclaration à la presse, le militant associatif a raconté qu’il s’agit d’un incident survenu dans une mosquée à Tanger, lorsqu’un imam l’aurait critiqué lors d’un prêche du vendredi devant des fidèles. L’enseignant chercheur a aussi dénoncé une campagne menée à son encontre sur les réseaux sociaux.