Le roi de la Jordanie a reçu hier des membres des conseils du Waqf et des églises d’Al Qods. Abdellah II a saisi cette occasion pour rappeler la solidarité de son pays avec les représentants des lieux saints musulmans et chrétiens de la ville occupée par Israël.
«Je comprends les défis auxquels vous faites face. Il n’y a pas de changement dans la position de la Jordanie. Et avec vous nous allons vaincre tous les défis.»
Le monarque hachémite a également salué l’appui constant du roi Mohammed VI. «Il n’y a pas de meilleur soutien» que celui apporté par «mon frère et mon cousin, le roi du Maroc» à «la Jordanie et à Al Qods», a-t-il reconnu devant des dignitaires religieux et des Palestiniens ayant la nationalité israélienne.
Mohammed VI en faveur de la tutelle d’Abdellah sur les lieux saints d’Al Qods
Abdellah II a par ailleurs couvert d’éloges «la coopération» entre Rabat et Amman sur le sujet de la ville sainte. «Je remercie beaucoup mon frère pour ses positions», a-t-il précisé.
Le roi jordanien fait ainsi référence à la tutelle de sa famille, exercée depuis 1946, sur les lieux saints à Al Qods, à savoir la Mosquée Al Aqsa, le Dôme du Rocher (Kobbat Assakhra en arabe) et l’Eglise du Saint-Sépulcre. Sans oublier dans ce décompte les biens du Waqf dans la ville sainte, qui font l’objet de convoitises par les colons juifs et le gouvernement israélien.
Un statut et un privilège menacés par le «Deal du siècle», élaboré par la Maison blanche. Ce qui explique en effet les réserves jordaniennes au projet du président Donald Trump et à la tenue de la réunion au Bahreïn prévue les 25 et 26 juin prochains.
Pour mémoire, cette question de la tutelle était inscrite sur l’agenda du roi Abdellah II lors de sa visite au Maroc les 27 et 28 mars derniers. Après deux jours passés à Rabat, le souverain jordanien était rentré dans son pays rassuré par la position de Mohammed VI en faveur de la «tutelle hachémite historique, assurée par Abdallah II, sur les lieux saints islamiques et chrétiens à Al Qods Acharif et son rôle principal dans la protection de ces lieux sacrés et leur identité arabo-islamique et chrétienne», pouvait-on lire dans le communiqué publié à l’issue des entretiens entre les deux rois.
La déclaration finale du sommet de l’Organisation de la Coopération islamique, organisé le 31 mai à la Mecque, a également apporté un appui à la tutelle jordanienne sur les lieux saints musulmans et chrétiens à Al Qods.