Le Maroc est l’un des pays les plus ouverts au commerce dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), selon l’indice mondial de l’ouverture économique (Global Index of Economic Openness), qui classe la capacité commerciale de 156 pays.
Publié le 17 mai et mené par le Legatum Institute, une organisation caritative éducative indépendante basée à Londres, l’indice a classé le royaume au 76e rang. Le Maroc réussit ainsi à améliorer ses performances par rapport à l’année précédente, où il figurait à la 77e place.
Les données compilées par l’indice d’ouverture économique montrent que le Maroc est bien positionné en Afrique du Nord. En effet, le royaume occupe la première place dans la région, devant la Tunisie (87e), l’Egypte (102e), l’Algérie (26e), la Mauritanie (149e) ou encore la Libye (150e).
Cependant, le Maroc se classe derrière d’autres pays de la région MENA. Il figure ainsi à la 9e place, derrière les Émirats arabes unis, premiers dans le monde arabe et 30e mondial, le Qatar (39e), Bahreïn (46e), le Sultanat d’Oman (53e), l’Arabie Saoudite (55e), la Jordanie (61e) et le Koweït (73e).
Ouverture, infrastructure et gouvernance
L’indice repose sur quatre facteurs principaux qui évaluent l’ouverture des pays au commerce. En classant les pays sur la base de ces sous-indices, le rapport indique que la meilleure performance du Maroc est liée au facteur d’accès au marché et au facteur d’infrastructures (62e). Ce sous-indice «mesure la qualité de l’infrastructure permettant le commerce, telle que les communications, les transports et l’énergie ainsi que les inhibiteurs de la circulation des biens et services à destination et en provenance des partenaires commerciaux d'un pays».
Le Maroc se classe aussi au 70e rang en ce qui concerne le sous-indice relatif à l’investissement et l’environnement qui examine «la mesure dans laquelle les investissements sont correctement protégés grâce à l’existence de droits de propriété, de la protection des investisseurs et du respect des contrats». Il se situe également au 84e rang du sous-indice relatif aux conditions des entreprises, qui «mesure la facilité avec laquelle les entreprises démarrent, se font concurrence et se développent» dans un pays.
La performance la plus faible du Maroc est en matière de gouvernance. Dans ce sous-indice, qui met l'accent sur «la nature de la gouvernance d'un pays et son impact matériel sur sa prospérité» et mesure «les contrôles et les contraintes du pouvoir et si les gouvernements fonctionner efficacement et sans corruption», le Maroc arrive à la 93e place.
Globalement, Hong Kong arrive en tête du classement, suivi par Singapour, les Pays-Bas, la Suisse et le Danemark en (5e place). De l’autre côté du classement, le Venezuela (153e), la République centrafricaine, le Yémen, la République démocratique du Congo et le Tchad (157e) occupent les dernières places.
L’indice mondial de l’ouverture économique a été créé avec le soutien de la Templeton World Charitable Foundation afin de classer «la capacité des pays à interagir avec le commerce national et international et à en tirer profit», rappellent ses rédacteurs.