Le Polisario a fini par réagir à l’adoption, mardi 30 avril, de la résolution 2468. Dans un communiqué diffusé depuis New York, le Front pointe «l’échec du Conseil de sécurité à condamner les actions déstabilisatrices du Maroc [qui] ne fait qu’encourager la puissance occupante marocaine à persister dans son intransigeance et à saper un processus politique déjà fragile».
La semaine dernière, Brahim Ghali a adressé une lettre en ce sens au président du Conseil. L'Afrique du sud s'est chargé, ensuite, d'assurer la promotion de la demande du Front auprès des autres membres du Conseil mais sans réel succès.
«Nous avons déjà vu les effets néfastes du silence du Conseil de sécurité. Au cours des derniers mois, le Maroc a intensifié le rythme et l’ampleur des violations du cessez-le-feu et réprimé brutalement la population sahraouie vivant dans les territoires occupés.»
Le mouvement de Brahim Ghali est déçu que des expressions comme «réalisme et compromis» figurent dans le texte. En revanche, l'entité «réaffirme que la seule solution réalisable, réaliste et durable est celle qui accorde à notre peuple le droit inaliénable de décider de son propre destin de façon libre, démocratique et sans condition préalable».
Le mouvement séparatiste regrette que «le Conseil de sécurité ait manqué une occasion notable de donner suite à son engagement de mettre fin au statu quo et d'exiger du Maroc de mettre fin à l’occupation illégale du Sahara occidental».
Reste à savoir si cet échec à l'ONU aura des conséquences sur la situation dans les camps de Tindouf, où la tension est déjà montée d’un cran ces dernières semaines.