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Grand Angle

Human Rights Watch demande la libération de Rachid Nini

L’affaire Nini refait surface. Human Rights Watch (HRW) demande sa libération. Dans un communiqué publié aujourd’hui, l’ONG internationale condamne les lois qui criminalisent la diffamation envers les agents de l’état, ainsi que celle d’ «outrage» d’un fonctionnaire qui entravent la liberté d’expression.

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Rachid Nini verrait-il bientôt le bout du tunnel ? Human rights Watch prend aujourd’hui sa défense en condamnant son incarcération. «Le chroniqueur populaire» du quotidien arabophone Al Massae, sous les barreaux depuis avril dernier, est condamné à un an de prison ferme pour «outrage à des fonctionnaires publics» et «jeté le discrédit sur les tribunaux». Si l’opinion publique marocaine a dénoncé la machination dès l’arrestation de Nini, Human Rights Watch (HCP) dénonce aujourd’hui la contradiction entre la peine prononcée à l’encontre du journaliste marocain et les nouvelles résolutions prises par le Maroc depuis l’adoption de la nouvelle constitution.

Contradiction avec la constitution

«L’emprisonnement de Rachid Nini contredit l’engagement des autorités marocaines à respecter la liberté d’expression, tel que proclamé dans la nouvelle constitution du pays» déclare HRW, mettant l’accent sur l’écart entre les dispositions du nouveau texte et les poursuites à l’encontre de journalistes. «Pour mettre à niveau ses lois avec la nouvelle constitution, le Maroc devrait également abolir celles qui criminalisent l’«outrage» à l’encontre de fonctionnaires ainsi que celles qui criminalisent la diffamation, notamment d’agents de l’État», poursuit plus loin le texte publié par l’ONG internationale en appelant les autorités à annuler la condamnation du chroniqueur le plus célèbre au Maroc, mais le plus controversé aussi.

HRW demande la libération de Nini

Pour la directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du nord, Sarah Leah Whitson, la condamnation de Nini est «tout simplement injuste– quoi qu’on pense de ses chroniques.».  En effet, convoqué le 26 avril dernier pour un interrogatoire de la police judiciaire, Rachid Nini a été mis en garde à vue dès le 28 avril. Toutes les demandes de liberté provisoire avancées par ses avocats ont été rejetées. Une liste avec une dizaine de chroniques de Rachid Nini, «Chouf tchouf» ont été examinées lors de son procès, et le journaliste a été entendu en détail sur la provenance de leur contenu. Placé derrière les barreaux suite à sa condamnation, le journaliste a été privé, au début de sa détention à la prison d’Oukacha, de stylos et de feuilles et fouillé plusieurs fois par jour, d’après son témoignage rapporté par ses avocats. Human rights watch demande la libération immédiate du journaliste arguant que dans la nouvelle constitution «La liberté de la presse est garantie et ne peut être limitée par aucune forme de censure préalable. Tous ont le droit d'exprimer et de diffuser librement et dans les seules limites expressément prévues par la loi, les informations, les idées et les opinions». 

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