La famille adoptive d’une jeune sahraouie, naturalisée espagnole a demandé une aide institutionnelle, auprès du parlement andalou, rapporte ce vendredi l’agence Europa Press. Selon la famille, la jeune aurait été enlevée par sa famille biologique établie dans les camps de Tindouf, au sud-ouest de l’Algérie.
L’affaire remonte à plus de trois ans, lorsque la jeune fille s’était rendue à Tindouf pour rendre visite à sa mère biologique qui était souffrante. Alors qu’elle avait pris un billet retour, Maloma aurait été retenue contre son gré par sa famille biologique, explique sa famille espagnole.
Bien qu’elle ait envoyé une vidéo, dans laquelle elle nie avoir été «kidnappée par le Front Polisario, par l’Algérie, par sa famille biologique ou quiconque», sa famille adoptive n’est pas du même avis. Elle explique à l’agence espagnole que leur fille est surveillée 24 heures sur 24 et qu’elle n’a que des visites «très restreintes».
Dans une conversation téléphonique, Maloma aurait fait part de son envie de revenir en Espagne, selon sa famille adoptive. La jeune femme qui se trouve dans les camps de Tindouf, aurait même était victime d’un mariage forcé et «ne jouit pas de sa pleine liberté», conclut sa famille espagnole.
Plusieurs filles sahraouies seraient dans la même situation que Maloma. Déjà en février 2017, des centaines de personnes avaient participé à Séville (sud de l’Espagne) à deux sit-in pour réclamer la libération de trois jeunes femmes kidnappées, retenues contre leur gré dans les camps de Tindouf. Il s’agit des familles adoptives de Darya Embarek Selma, Najiba Mohamed Belkacem et Koria Badbad Hafed, ayant déjà porté plainte contre le Polisario et l’Algérie auprès du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies à Genève.