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Grand Angle

Marrakech : Mobilisation pour le respect des Droits de l’Homme

En marge de son festival cinématographique, la "ville ocre" abritait également ce weekend, un forum sur les Droits de l’Homme. L’occasion de constater la situation au Maroc, et surtout de se rappeler des victimes des années de plomb.
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D’une seule et même voix, plusieurs ONG marocaines réunies ce weekend à Marrakech, ont dit : "Mamfarkinch" ("Nous ne lâcherons pas"). Le message était clair, la société civile marocaine est bien décidée à régler de manière définitive la question des violations des droits de l’Homme au Maroc. En ouverture de cette journée du Forum Vérité et Justice (FVJ) ce vendredi, le président sortant Mohammed Sebbar, avait déclaré "La fin de l'impunité est une nécessité afin d'éviter la répétition des violations qu'a connues le Maroc lors des années de plomb".

Les participants avaient bien à l’esprit, cette période, entre 1960 et 1999. Une vaste campagne de répression orchestrée sous le règne de feu Hassan II avait entrainé la disparition de nombreux opposants au régime. Pour rendre hommage à ces disparus, leurs portraits ornaient la salle du congrès, rapporte l’Agence France Presse (AFP).

Le plus illustre de ces disparus, Mehdi Ben Barka, était également au centre des débats du FVJ. Pour rappel, Mehdi Ben Barka, chef de file de l'opposition marocaine en exil, a disparu le 29 octobre 1965 à Paris. Un flou épais entoure encore cette affaire qui n’a toujours pas été résolue. Le FVJ a donc saisi l’occasion pour réclamer au Maroc "de dire toute la vérité sur cette affaire". La thèse qui prévaut depuis des années dans ce dossier est celle de l’enlèvement et de l’assassinat du célèbre opposant. Il a aussi été demandé à la France de faire plus d’efforts dans le sens de la résolution de ce mystère. Les participants ont également appelé "à la réparation individuelle et collective" (indemnisation des victimes) ainsi qu'à des excuses de l'Etat, précise l’AFP.

Pour ces ONG, l’Etat marocain doit prouver qu’il "est effectivement entré dans une nouvelle ère, celle de la transparence et de la démocratie" ajoute M. Sebbar. La nouvelle avait déjà été amorcée par le souverain, par la création de l’organe Instance Equité et Réconciliation (IER), dont les résolutions, semble-t-il, tardent à produire un effet palpable. Mohammed Sebbar a ainsi appelé le roi Mohammed VI à "intervenir en personne" pour "relancer" la mise en œuvre de l'ensemble des recommandations de l’IER.

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