Jeudi, l’association pro-Polisario Western Sahara Ressource Watch (WSRW) a repris du service après plus d’un mois de silence. L’ONG a annoncé, dans un article, que «le contrat du géant allemand de la fabrication, Continental AG, pour la mine de Bou Craa au Sahara occidental occupé arrive à échéance dans 15 mois». WSRW se félicite même que «les obligations contractuelles de Continental, l'entreprise allemande de caoutchouc, vont expirer le 20 juin 2020».
«Cela a été confirmé dans un courrier de Continental à WSRW le 11 mars 2019», enchaîne-t-elle. L’ONG rappelle qu’en 2015, ContiTech, la filiale du fabricant allemand avait signé un contrat de cinq ans pour la maintenance du convoyeur utilisée par le groupe OCP pour transporter le minerai de phosphate de la mine de Bou Craa jusqu'à l'océan. Une fois au port, le minerai est chargé sur des navires pour être transporté vers des clients à l'étranger.
WSRW donne l’impression que l’entreprise risque de plier bagage dès la fin de ce contrat, en mettant en avant le fait que l’entreprise allemande aurait «corrigé une erreur» sur son site en 2017 lorsque «ContiTech avait déclaré que Phosbucraa se trouvait au Maroc». Mais en publiant sur son site une copie de la réponse adressée par l’entreprise allemande à l’ONG pro-Polisario, celle-ci se met, elle-même, à nu. Il s’avère ainsi que le contrat de l’entreprise expire non pas le 20 juin mais le 30 juin 2020.
De plus, l’entreprise ne déclare pas qu’elle pliera bagage dès la fin de son contrat mais refuse seulement de commenter. «ContiTech ne se prononce sur aucune négociation potentielle de contrat», indique-t-elle dans son courrier. L’ONG WSRW connue pour traquer des entreprises étrangères présentes au Sahara s'illustre de plus en plus pour déformer les faits et crier victoire de manière anticipée. Ses membres ne cessent, depuis plusieurs années, d’adresser des courriers «dénonciateurs» et organiser des «sit-in» à faible mobilisation à l’étranger pour soutenir les thèses du Front Polisario.