«Le 11-M (attentats du 11 mars 2004 de Madrid) a été monté dans un château de Mohamed VI à 80 kilomètres de Paris, dénonce Villarejo au juge», titre, ce vendredi, le site El Espanol.
L’ex-commissaire espagnol José Villajero, actuellement en détention, est revenu à la charge avec ses accusations à la faveur. Cette fois, c'est un document transmis au juge de la Cour suprême espagnole, dans lequel il affirme que toutes les preuves sont détenues par le Centre national de renseignement (CNI). L’ex-commissaire à la retraite explique qu’«après l’incident de Perejil (…) des contacts ont été établis entre les émissaires français et marocains». Et d’ajouter que «beaucoup d'entre eux ont été célébrés dans un château appartenant à Mohamed VI, appelé château de Betz».
Les services de renseignements espagnols ont «rassemblé des informations sur ces réunions et notamment des notes internes qui ont été interceptées au chef de la Direction générale de la sécurité [les services secrets français] avec des informations recueillies auprès du responsable des services de renseignements étrangers marocain, Ahmed El Harchi et de son chef adjoint, Benbrahim, à propos des impressions après un de leurs voyages à Paris».
Par ailleurs, ce que décrit l’ex-commissaire comme des «contacts réels» avaient également été divulgués par la presse, note-t-il, en évoquant le livre des deux journalistes français Catherine Graciet et Nicolas Beau.
Bien que ce document ait été réceptionné par la Cour suprême espagnole, ce dossier a été classé. Seule reste ouverte une pièce de l’affaire, qui se penche sur la présence d’ADN non identifié dans l’appartement de Leganés où les terroristes s’étaient suicidés.