La France a rapatrié, vendredi de Syrie, plusieurs enfants de jihadistes, a annoncé le ministère des Affaires étrangères, expliquant que cette décision a été prise au regard de leur situation «vulnérable». «La France a procédé ce jour au retour de plusieurs mineurs orphelins et isolés, âgés de 5 ans et moins, qui se trouvaient dans des camps du nord-est de la Syrie. Ces enfants font l'objet d’un suivi médical et psychologique particulier et ont été remis aux autorités judiciaires», a indiqué le ministère dans un communiqué.
La décision de rapatriement a été prise «au regard de la situation de ces très jeunes enfants particulièrement vulnérables», a tenu à préciser le Quai d’Orsay, ajoutant que «la France remercie les Forces démocratiques syriennes de leur coopération, qui a rendu possible cette issue». S’agissant des ressortissants français adultes, essentiellement des jihadistes, le Quai d’Orsay affirme qu’«ils doivent être jugés sur le territoire où ils ont commis leurs crimes. C’est une question de justice et de sécurité à la fois».
Une pétition lancée en début de semaine par deux avocats français et signée par plusieurs personnalités avait incité le gouvernement à procéder au rapatriement des enfants. «Aucun n’a choisi de naître sur zone ou de rejoindre Daesh. Ces enfants sont victimes du choix des adultes. Ils sont, tout simplement, des victimes de guerre», affirme la pétition.
La décision de la France est annoncée après que le directeur régional de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Geert Cappelaere, a averti lundi sur le fait que les enfants nés ou ayant grandi au sein des zones d’influence de Daesh ne doivent pas être stigmatisés et perçus comme «terroristes». Pour lui, le sort des enfants des jihadistes ayant fui ces derniers jours de l’est syrien ne doit pas être ignoré.