Alors que le projet de loi-cadre portant réforme de l’enseignement divise au sein de la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, le Mouvement unicité et réforme (MUR) suit également de près cette question.
Dans un communiqué issu de la réunion de son bureau exécutif, repris par Al Massae, le bras idéologique du PJD a accusé le ministre de l’Education nationale, Saïd Amzazi, de vouloir imposer le français comme langue d’enseignement des matières scientifiques. Le MUR a ainsi «exprimé son agacement quant à la politique du fait accompli pratiquée par le ministère de tutelle et par ses services extérieurs, sans attendre que le Parlement statue sur certains choix fondamentaux qui lui sont proposés pour approbation».
Pour le mouvement d’Abderrahim Chikhi, «on impose aujourd’hui un choix qui n’est pas conforme à la Constitution et qui est contraire aux dispositions de la Vision stratégique de la réforme», notamment concernant les langues. L’occasion pour le mouvement proche du PJD de rappeler les deux langues officielles, en l’occurrence l’arabe et l’amazigh, et de souligner la nécessité de leur accorder «la place qui leur revient, notamment pour ce qui est de la question de l’enseignement, tout en restant ouvert sur les langues étrangères».
Le MUR rappelle enfin avoir mené une campagne de lobbying auprès des groupes parlementaires de la Chambre basse, en marge des débats du projet de loi-cadre 51-17, et avoir remis au Parlement un mémorandum.