Le réseau social Facebook a annoncé hier avoir supprimé 783 pages, groupes et comptes suite à un «comportement inauthentique coordonné lié à l'Iran» et visant notamment le Maroc.
Dans un communiqué, repris par Business Insider, Facebook précise qu’il «y avait de multiples types d'activités, chacune localisée pour un pays ou une région spécifique, notamment Afghanistan, Albanie, Algérie, Bahreïn, Égypte, France, Allemagne, Inde, Indonésie, Iran, Irak, Israël, Libye, Mexique et le Maroc».
Les administrateurs des pages et les propriétaires de comptes se sont généralement présentés en tant que sections locales, utilisant souvent de faux comptes et publiant des informations liées à l'actualité. «Cela incluait des commentaires qui reprenaient des reportages des médias iraniens sur des sujets comme les relations israélo-palestiniennes et les conflits en Syrie et au Yémen, ainsi que le rôle des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la Russie». Une partie de l'activité remonte à 2010, poursuit le réseau social qui note que «bien que les responsables de cette activité aient tenté de dissimuler leur identité, notre revue manuelle a lié ces comptes à l'Iran».
Facebook a recensé 262 pages, 356 comptes et 3 groupes sur Facebook, ainsi que 162 comptes sur Instagram qui seraient liés à l’Iran. «Environ 2 millions de comptes ont suivi au moins une de ces pages et près de 1 600 comptes ont rejoint au moins un de ces groupes» poursuit Facebook qui indique également que «plus de 254 000 comptes ont suivi au moins un de ces comptes Instagram» ayant été supprimés.
Les propriétaires de ces pages auraient aussi dépensés l’équivalent de «30 000 dollars, principalement en dollars américains, en livres sterling, en dollars canadiens et en euros» pour sponsoriser ces publications. «Nous n’avons pas encore terminé notre examen du contenu organique provenant de ces comptes», poursuit-on de même source.
Et Facebook de préciser avoir «partagé ces informations avec les forces de l'ordre américaines, le Congrès américain et les décideurs des pays touchés».