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Grand Angle

Contrebande : Après Melilla, Ceuta s’inquiète de possibles restrictions venant du Maroc

Après les alertes sur la volonté du Maroc d’interdire la contrebande, lancées en novembre par le président d’un syndicat de commerçants, c’est au tour d’une association à Ceuta de s’inquiéter.

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Les autorités douanière marocaines cherchent-t-elles à taxer l’activité de la contrebande par voitures entre Ceuta et Fnideq ? Une fois de plus ce sont des représentants politiques de l’enclave espagnole qui avertissent de l’imminence d’un tel projet.

L’«Agence pour la Coopération Transfrontalière Ceuta», une association fondée en décembre 2018, et présidée par Abdelmalik Mohamed également chef d’une formation politique locale, est l’auteure de ces alertes, indique ce vendredi El Pueblo de Ceuta. «Le Maroc veut ‘ficher’ tous les porteurs qui utilisent des voitures pour le transport des marchandises», annonce-t-elle dans un communiqué.

Pour l’association, «la nouvelle situation est plus complexe», expliquant que les données relevées devraient servir à contrôler le nombre de passages aux douanes et le volume des produits qu’ils transportent plusieurs fois par jour dans la perspective de les «taxer» ou les «sanctionner».

Des inquiétudes déjà formulées à Melilla

Une fois l’opération de «fichage» terminée, commencera alors l’envoi des lettres adressées aux domiciles des conducteurs. Une mission qui sera confiée aux perceptions de Tétouan et M’Diq. «Les conducteurs ne pourront plus alléguer qu’ils sont de simples chauffeurs. Ce sont eux les responsables, établie la nouvelle norme», signale encore l’association.

Dans ce cas, «les jours des porteurs sont déjà comptés (…) Leur nombre baissera considérablement. Les taxes et les sanctions seront dures et finiront par les obliger à renoncer à l’activité de la contrebande», estime l’association.

Le SOS lancé par l' «Agence pour la Coopération Transfrontalière Ceuta» est presque identique à celui émis par Abdeslam Mohamed, le président des Commerçants de la frontière de Melilla (ACSEMEL). En novembre dernier, il a alerté sur la volonté des autorités marocaines d’interdire définitivement la contrebande en février 2019. A Melilla, la contrebande rapporte annuellement 1.200 millions euros (13 milliards de dirhams).

Lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants du mardi 22 janvier, le ministre des Affaires générales du gouvernement et de la gouvernance a annoncé que le cabinet El Othmani veut en finir avec la contrebande à l’Est et au Nord du Maroc et ainsi «donner un travail digne» aux habitants de ces deux régions.

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