6000 moutons doivent être sacrifiés le jour de l’Aïd dans chacune des enclaves de Sebta et Melilla le jour de l’Aïd. Les bêtes sacrifiées et servies sur les tables de Melilla, seront fournies par le «voisin» marocain. Les autorités locales et les associations de musulmans de la ville sont mobilisées depuis la fin du mois d’octobre, pour organiser le passage à la frontière de ces animaux.
L’agence de presse espagnole Europa Press annonce ainsi, que pour l’occasion, 3 points d’entrée seront mis en place au niveau du poste de frontière de Farhana. L’un sera réservé à ceux qui font entrer les bêtes à pied, le second pour les personnes qui introduiront les bêtes dans des véhicules, et le dernier, sera réservé aux véhicules ne transportant aucune bête.
La même source précise qu’avant leur entrée, les bêtes seront soumises à des contrôles vétérinaires au niveau de la frontière, et devront déjà avoir été contrôlées par les autorités sanitaires marocaines. Les animaux dont l’état de santé a été approuvé des deux côtés de la frontière de Melilla, devraient donc se retrouver sur les tables le 7 novembre, date de la fête du sacrifice.
A Sebta, on mangera espagnol
A Sebta, l’autre enclave espagnole du nord du pays, les autorités locales ont annoncé qu’elles ne laisseraient pas de bétail originaire du Maroc traverser la frontière. Selon EFE, la Guardia civil aurait accentué les contrôles douaniers, afin d’éviter que des animaux ne soient introduits frauduleusement. Pour les musulmans ceutis, il faudra donc se contenter de moutons venus de l'Andalousie voisine (sud de l’Espagne), ou d'Estrémadure (sud-ouest).
Les autorités locales de Sebta invoquent une norme européenne qui rendrait impossible l’importation du mouton marocain. Dès lors, pourquoi cette norme ne s’appliquerait pas à Melilla qui est également sous souveraineté espagnole, et donc soumis à la même législation ?
En attendant, les organisations musulmanes et l’opposition (socialiste) essaient de faire pression sur l’exécutif local ceuti (Parti Populaire). Leur principal argument, le prix. Un mouton marocain coûterait en moyenne 100 euros de moins que celui venu d’Espagne. Serait-ce donc la raison réelle de ce véto dont le principal motif ne semble pas tenir la route ?