Les tribulations africaines de Benalla dérangent le président Macron

Démis de ses fonctions, l’ex-adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, «semble s’être lancé dans les affaires internationales», ce qui déplait à l’Elysée, rapporte ce lundi le quotidien Le Monde. 

Selon des sources concordantes consultées par le quotidien, Alexandre Benalla s’est rendu début décembre à N’Djamena (Tchad), pour rencontrer le frère du président tchadien, Oumar Déby, qui pilote la direction générale de la réserve stratégique (DGRS) tchadienne, précise-t-on.

Pourtant, ces entretiens semblent crisper l’exécutif français, pour qui «seuls le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, le conseiller diplomatique du président, Philippe Etienne, et Franck Paris, son conseiller Afrique, peuvent se prévaloir du chef de l’Etat sur le terrain africain», indique l’Elysée au quotidien.

Le président interviendra en personne, faisant «savoir à Idriss Déby que cette personne n’était en aucun cas un intermédiaire officieux ou officiel», poursuit la même source. De plus, le président français plaide depuis son élection pour une «rupture avec la République des intermédiaire, notamment en Afrique».

Pour rappel, l’ancien adjoint au chef de cabinet du président français est visé depuis les multiples révélations de la presse francophone, par une enquête interne qui toujours en cours pour établir si Alexandre Benalla a pu «profiter de son titre» pour ses propres intérêts.

L’Elysée affirme de son côté que Macron et Benalla n'entretiennent «plus aucun contact».

Pour rappel, Alexandre Benalla est également mis en examen pour «violences volontaires», «port prohibé et sans droit d’insignes réglementés par l’autorité publique» et «recel d’images issues d’un système de vidéoprotection» pour les événements du 1er mai dernier à Paris.